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27 février 2017

10 titres de l’underground des années 80 qui pourraient être des tubes électro d’aujourd’hui.

par Thomas Corlin

CRASH COURSE IN SCIENCE -“It Cost’s To Be Austere” (Vinyl-on-DemanD, 2009)

Conçu en 1981, mais dévoilé il y a seulement sept ans, ce petit bolide d’électro-punk bouillant force la main de n’importe quel dance oor. Trois notes de clavier, un beat et des basses à pleins tuyaux, de la bonne minimal wave qui tache, signée par un trio de Philadelphie redécouvert par la scène électro d’aujourd’hui.

MONOPOL – “Anarchie” (Welt-RekoRD, 1982)

Côté pop synthétique régressive et vocaux loufoques, l’Allemagne non plus n’est pas en reste, comme en témoigne ce trio paumé issu de la Neue Deutsche Welle. à mi-chemin entre le canular cartoonesque et le coup d’éclat absolu, exécuté avec une production pêchue et un sarcasme jubilatoire. Formé autour d’une blague vaseuse d’espionnage est-allemand et porté par une top model de seconde zone, le groupe disparaîtra, après un album.

INTENSE MOLECULAR ACTIVITY – “Blurb” (Flexi, 1980)

Diabolique course- poursuite qui emballe psychédélisme, synth-pop et rock prog à tiroir, “Blurb” a été plié à l’arrache par un ingé-son et un batteur entre deux sessions d’enregistrement de groupes de no wave new-yorkaise. Passé inaperçu à l’époque, il a connu la gloire sous un autre nom, 30 ans après, quand DJ Hell l’a intégralement recyclé pour son tube “Keep On Waiting” avec Erlend Øye.

DAS KABINETTE – “The Cabinet” (klosette, 1983)

Projet amateur d’étudiants en art à Blackpool, Das Kabinette n’a pour ainsi dire existé que pour concevoir ce titre du même nom, inspiré par Fritz Lang. Rudimentaire et pétaradant, c’est un objet d’électro-pop préhistorique, dont les claviers fondent comme du chocolat.

THE GADGETS – “We Had No Way Of Knowing” (Glass, 1983)

Groupe de jeunesse de Matt Johnson avant que The The ne décolle, The Gadgets a laissé quelques albums de synth-pop arty et ambitieuse, entre Wire et The Passage. Aussi fort que du XTC qui aurait viré électro, “We Had No Way Of Knowing” est le tube de leur album le plus rôdé, Blue Album, et sonne comme de nombreux groupes d’électro-pop actuels rêveraient de sonner.

COMIX – “Touche pas mon sexe” (ViRGin, 1981)

Duo français que Virgin signa en vain dans l’espoir de surfer sur la new wave, Comix a signé un album de bubblegum synthétique quasi impardonnable. On y trouve néanmoins ce beau numéro de comédie pop, que bien des lolbands à la Salut C’est Cool auraient aimé pondre. Propulsé par un texte délirant et des claviers de dessins animés, c’est une bombe improbable, dont Busy P samplera l’intro pour son “Rainbow Man” de 2007.

CERAMIC HELLO – “Sampling The Blast Furnace” (mannequin, 1981/1984)

Décadent comme un péplum, robotique à s’en casser les os et granuleux comme on aime, “Sampling The Blast Furnace” est le lost classic ultime qui met à l’amende n’importe quel nouveau groupe de disco-chic ou d’électroclash. C’est la démo d’un projet avorté qui réunissait un membre d’OMD, le producteur William Orbit et deux collaborateurs du célèbre graphiste Peter Saville.

IM NAMEN DES VOLKES – “Wellengenerator” (konnekschen, 1980)

Comment ne pas entendre une préfiguration du gabber dans ce track bête, méchant et monophonique ? C’est le projet de Matthias Schuster, un autre dégénéré de la scène proto-électro allemande qui se serait bien entendu avec ceux de la scène actuelle qui réhabilitent les BPM sous haute pression.

NEON- “Lobotomy” (italian, 1981)

La minimal wave italienne ne se trompe jamais, et les Florentins de Neon en sont un bon exemple. “Lobotomy” est l’une de leurs premières tentatives, du disco gothique malsain, drôle et métallique, avec une ligne de basse à faire loucher et des claviers sordides. Autrement plus excitant que n’importe quel nerd qui tente de refaire du John Carpenter en 2016.

PATRONEN – “Weinberg nach Würzburg” (FunDamental, 1990/1995)

Certes enregistré après les 80’s, Patronen possède une force et un pouvoir d’éloquence qui en font une réponse farouche à tant d’électro contemporaine. On ne sait trop d’où nous viennent ces morceaux, puisqu’il s’agit d’un projet anonyme recueilli par un label espagnol qui n’en sait pas plus, mais les faits sont là.

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