C’est un sujet en or qu’a devant elle la réalisatrice Susanne Regina Meures. Anoosh et Arash sont DJs, mixent dans des petites teufs sauvages et ont sorti un album auto-produit. Jusque là, rien de bien extraordinaire. Sauf qu’Anoosh et Arash vivent en Iran. Et aimer la techno à Téhéran est suffisant pour se faire arrêter, voire emprisonner et battre. Souvenez-vous de ces sept jeunes ayant repris « Happy » de Pharrell Williams sur Youtube : ils ont été condamnés à de la prison (entre six mois et un an) et 91 coups de fouet – avec sursis. Nos deux DJs n’y font pas exception, Anoosh se faisant arrêter pour avoir vendu son album. Mais là, un festival suisse les invite à venir mixer, marquant le début de grands questionnements : après la fête, vont-ils rentrer à la maison ? En racontant tout ça, Raving Iran aborde aussi bien des thèmes sociaux et politiques que l’amour de la musique.
Le docu – parfois réalisé à la manière d’une fiction, évoquant tout de même une certaine mise en scène de l’histoire – a évidemment été filmé illégalement en Iran. S’il n’a pas de date de sortie en salles, il été présenté dans plusieurs festivals cinéma à l’image de Visions du Réel. Anoosh et Arash y étaient.