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Capture d'écran
24 septembre 2019

Découvrez le nouveau clip poétique et contemplatif de Maud Geffray

par Paul Delahaye

Non vous n’êtes pas en train de regarder la bande-annonce d’Ad Astra, le dernier film de James Gray, mais êtes bien devant le premier clip extrait du prochain album de Maud Geffray. On n’est pourtant pas très loin du cinéma : le clip de « STILL LIFE, Part 5 » est en effet un extrait de Still Life, un film réalisé par Kevin Elamrani-Lince et qui sortira onze petits jours après l’album de la productrice. Le disque rendra un hommage à Philip Glass, célèbre compositeur américain de musique contemporaine, à travers le mélange d’instruments classiques et de musiques électroniques. En collaboration avec la harpiste Lavinia Meijer. Maud Geffray a décidé de s’inspirer de deux oeuvres de Glass : Einstein On The Beach et The Photographer.  Selon elle, « l’important était de trouver des points de jonction, des passerelles entre ces deux oeuvres, comprendre son sens de la répétition, sa façon d’utiliser des boucles qui ne sont jamais identiques. L’idée n’était pas de faire des reprises exactes et c’est ce qui m’a séduite dans ce projet. Lavinia est une spécialiste de Glass, et elle l’interprète à merveille, mon rôle était de bousculer tout ça, d’emmener tout ce monde ailleurs, vers les machines, l’électronique et mon ressenti« . Ce n’est pas la première fois que les deux musiciennes collaborent, puisque Sourdoreille les avait invitées dans sa série « Variations« , qui rapproche chaque année des duos électronique-acoutisque autour d’oeuvres de compositeurs classiques ou de musique contemporaine.

Côté vidéo, le clip s’ouvre sur une minute trente d’images qui nous plongent dans une ambiance méditative, comme la bande-originale d’un film spatial. Les images très stylisées et esthétiques y sont pour beaucoup avec ce dézoom du soleil couchant, un travelling sur une fusée, la nuit orageuse ou encore le ciel nuageux. Cela pourrait presque être une scène d’Interstellar. Puis le synthé et la harpe rentrent en scène pour dévoiler une atmosphère assez différente, plus optimiste. On découvre alors les images glanées par Kevin un peu partout sur la planète : des Pays-Bas au Japon, il a suivi les deux artistes dans une représentation de l’album live à travers le monde. Avec sa caméra, il capture différents moments de vie : de la frénésie de l’activité humaine à la plénitude de la nature en passant l’affolante technologie. Le spectateur est questionné sur la place de l’homme et son impact sur ce qui l’entoure. La musique de Maud Geffray et les images de Kevin Elamrani-Lince fusionnent alors pour donner une vision poétique et contemplative du monde, de l’espace et du temps. Tout un film.

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