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9 mars 2016

Discwoman, le collectif qui veut faire bouger les choses sur la place des femmes dans l’électro

par rédaction Tsugi

Vous n’êtes pas sans savoir qu’hier, le 8 mars, nous célébrions la journée des droits des femmes. Heureusement, comme l’on continue de s’intéresser à une personne le lendemain de son anniversaire, on peut toujours être concerné une fois la date passée.

À cette occasion, le Smirnoff Sound Collective a sorti le premier épisode de Tribes, sa nouvelle série documentaire sur le monde de la musique. Celui-ci est consacré au collectif New-Yorkais Discwoman qui s’évertue depuis 2014 à placer des femmes derrière les platines. Il faut constater que les chiffres énoncés dans la vidéo sont limpides : en 2015, seulement 10,8% des grands festivals électroniques avaient des femmes à l’affiche. Et 18% des labels de musique électronique comptent des artistes de sexe féminin dans leurs rangs.

De quoi faire dire, assez justement, à Frankie Decaiza Hutchinson (fondatrice de Discwoman) : “Beaucoup de gens pensent que la techno, l’électro est une musique d’homme. Et ils n’ont pas tort de penser cela.” Car si ces statistiques font réfléchir, l’objectif pour les trois fondatrices de Discwoman est surtout de changer les choses. Pensez ainsi à la dernière fois où vous avez assisté à une soirée avec un line-up exclusivement masculin, puis maintenant à l’inverse, uniquement féminin. Si le deuxième cas ne vous rappelle rien, cela n’étonne pas Vivian Host (Star Eyes) : “C’est presque comme une mafia. Regardez la programmation de n’importe quel grand festival avec environ 80 DJs à l’affiche : parmi eux, avec un peu de chance, il y aura quatre femmes. Et on pense que la dance music est si libre, si ouverte, qu’elle est issue d’une idéologie utopique. Ce n’est pas du tout ça !

Leur message semble en tout cas gagner du terrain, puisqu’elles ont été en charge d’une Boiler Room en févrierMais il ne faut pas oublier que plus que l’électro, ce mal touche l’ensemble de l’industrie musicale. Ce que nous rappelle cet article de Rachel Brodsky, datant lui aussi du 8 mars, dans lequel elle décrit sa rencontre gênante avec Miles Kane lors d’une interview de The Last Shadow Puppets.

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