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Mr White (à gauche) et Mr Fingers (Larry Heard). Mais où est Mr Pink ?
26 juillet 2017

Dix (bonnes) raisons pour lesquelles il fallait se rendre à la soirée des dix ans de Smallville Paris

par Nicolas Bresson

Ce week-end on s’est rendu au Wanderlust pour fêter les dix ans d’activités du magasin de disque Smallville Paris. A la manière d’un site « piège à clics » et pour changer des reports traditionnels, voici dix raisons pour lesquelles vous auriez dû faire de même. Ou pas.

1 – Parce qu’on aime le Wanderlust plus que le Wanderlust ne nous aime
La Cité de la Mode, sa gigantesque terrasse, son dancefloor open-air, ses beautiful people, ses pintes à neuf euros… En fait, il y a peu de gens qui boivent de la bière ici. C’est un endroit chic, après tout. C’est ce qu’ont dû se dire tous les pauvres hères qui se sont fait refouler sans ménagement.

2 – Parce que c’était les dix ans du magasin Smallville à Paris
Tenu depuis dix ans par Jacques Bon, parfois dans des conditions précaires, Smallville est le repère parisien des amoureux de house et de deep house – voir les détails dans notre numéro de juillet-août toujours en kiosque, voilà ça c’est placé. Défendant le support vinyle depuis toujours, même dans des temps où celui-ci n’était plus en odeur de sainteté, cet anniversaire n’en est que plus admirable. Bravo et longue vie !

3 – Parce que Paris c’est trop cool en été
Si les réseaux sociaux pullulent de photos de vos potes les doigts de pieds en éventail sur une plage de sable fin ou alors la tête à l’envers dans un festival à Pétaouchnok dites-vous bien que c’est au cœur de l’été que la capitale est la plus agréable à vivre. Plus de temps pour profiter de la vie, moins de stress, moins de monde surtout. L’occasion de pouvoir enfin rentrer dans ce club dont le videur vous regarde d’ordinaire de travers parce qu’il sait qu’il n’aura aucun mal à remplir même – ou plutôt surtout – sans vous. Enfin, c’est ce qu’on dû se dire ceux qui se sont fait refouler sans ménagement. Ok, j’arrête avec ça.

4 – Parce que le sound-system de la terrasse du Wanderlust est trop mortel et qu’on peut le pousser à fond sans déranger le voisinage
Heu, en fait, non.

5 – Parce qu’il y avait un live de Larry Heard et que ça ne se rate pas
Et oui Larry Heard alias Mr Fingers la légende de la deep-house de Chicago, celui à qui l’on attribue la paternité du genre avec son morceau « Can You Feel It » qui a conclu magistralement sa prestation. On s’est demandé au début qui était son acolyte moustachu avant de comprendre qu’il s’agissait de Mr White, l’homme au vocaux de « The Sun Can’t Compare » son classique de 2006, également entendu ce soir-là. Entre pure deepness et phases plus acides le live des deux comparses nous a régalés pendant près d’une heure et demie.

Le public du Wanderlust. On n’a toujours pas retrouvé Mr Pink… Crédit : Nicolas Bresson.

6 – Parce que le public était du coup assez hétéroclite
Aux jeunes habitués du Wanderlust s’était joint un nombre non négligeable de vétérans de la house venus spécialement pour Larry Heard. Un mélange des générations, des échanges, une communion autour d’une même musique intemporelle. C’était beau…

7 – Parce qu’on aime toujours tomber sur le/la relou de service
En l’occurrence une jeune demoiselle qui nous reproche d’avoir accédé à l’espace VIP sans bracelet. Il est vrai qu’il y avait foule devant Larry Heard et peu de place pour danser alors on est passé du côté VIP sans qu’aucun agent de sécu ne nous en empêche. Mais la demoiselle n’est pas contente, elle est du « staff » parait-il et nous explique qu’il faut être invité pour pouvoir être là. On lui montre notre ticket exonéré en expliquant être invités par Jacques qui fête l’anniversaire de son magasin. « C’est qui Jacques ? »  nous rétorque elle sans broncher.  Deux minutes après, les mecs de la sécurité enlèvent les barrières. La frontière entre les deux espaces n’existe plus. Bourgeois et prolos enfin réunis sur le même dancefloor. La relou, elle, a disparu…

8 – Parce qu’il y avait aussi Smallpeople
Alias Julius Steinhoff et Dionne, DJ’s, producteurs et aussi responsables du Smallville originel, celui basé à Hambourg et qui est aussi un excellent label. Un DJ set exécuté à quatre mains qui a ravi les amateurs de pure house qui n’avaient pas déserté après le live de Larry Heard. Avec pas mal de classiques. Voir juste après.

9 – Parce que c’était l’occasion de se faire un track ID en live
Trop facile de rentrer à la maison et de lancer des « track ID ? » à la cantonade sur des groupes Facebook. C’est quand même mieux de trouver en direct non ? Pendant le set de Smallpeople on a reconnu pas mal de tueries, toutes époques confondues. Au hasard « Quo Vadis » de G Man, « Lovelee Dae » de Blaze ou encore « Bring It On Down »  de D-Rail, pas entendu sur un dancefloor depuis… Jamais entendu sur un dancefloor en fait.

10 – Parce qu’on peut ramener un petit souvenir et dire « j’y étais »
Une petite vidéo par exemple. Track ID ?

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