Crédit : Marie Magnin

Dure Vie, vendredi : c’était l’amour à la Plage

En plein mois de juil­let, et si comme nous vous êtes encore au tra­vail, dif­fi­cile de ne pas rager devant votre écran lorsque vous croisez les pho­tos de doigts de pieds en éven­tail pris­es à l’autre bout du monde. Bali, la Corse, les Pouilles ital­i­ennes ou le Pays Basque devi­en­nent alors autant de rai­son de jalouser ceux qui dans quelques semaines com­pareront fière­ment leur peau dorée à votre teint bla­fard. Heureuse­ment, si les embruns de l’océan sont dif­fi­ciles à percevoir dans la cap­i­tale en plein été, la Plage de Glazart et Dure Vie vous offraient ce week­end la pos­si­bil­ité d’oublier un instant les cartes postales de votre time­line. Niveau météo d’abord, pas besoin de pren­dre l’avion pour bronz­er ! Le pro­gram­ma­teur du lieu nous avait même prévenu quelques jours plus tôt : “Vous allez voir, Dure Vie, ils ont le chic pour ramen­er le soleil à chaque fois”. Et on ne nous a pas men­ti ! Si aujourd’hui le crachin parisien glisse lente­ment sur les fenêtres de votre open space, les seuls nuages que nous avons croisés ven­dre­di Porte de la Vil­lette venaient des vapo­teuses du pub­lic. Et quel pub­lic ! Qui n’a jamais fait de soirée organ­isée par le webzine parisien ne peut com­pren­dre, mais avec les adeptes du culte de Duke et Gonzo, la fête s’écrit en bulles de savon cap­i­tales. Il n’y a qu’à les voir s’affubler des nom­breux good­ies offerts par l’équipe pour le com­pren­dre : pis­to­lets à eaux, col­liers de per­les ou de fleurs, lunettes de soleil, pail­lettes, bal­lons en forme d’animaux, tout l’attirail du fêtard est disponible. Sans oubli­er la célèbre visière de John­ny Depp dans Las Vegas Para­no, film dont les patrons de Dure Vie ont tiré non seule­ment leurs surnoms mais aus­si l’esprit com­plète­ment déjan­té qui imprègne leurs événements.

Crédit : Marie Magnin

Pour mieux le com­pren­dre, on vous pro­pose d’ailleurs un petit exer­ci­ce de pro­jec­tion men­tale : imag­inez vous les pieds dans le sable par une douce nuit d’été. Au loin, une mélodie vous hyp­no­tise : c’est la house rêveuse du “Woman to Woman” de Moomin qui reten­tit. Aux platines, vous dis­cernez Wolf Music qui reprend le flam­beau après Hid­den Spheres. Bercée par la mélodie, vous vous rap­prochez de cette nuée de bras en l’air qui brille dans la nuit. A ce moment, la voix chaleureuse du “Come With Me” de Mar­tin Solveig s’élève comme une invi­ta­tion à danser tan­dis que les plumes dans vos cheveux dode­li­nent non­cha­la­m­ment de gauche à droite entre deux gorgées de bière fraîche. Detroit Swin­dle vien­nent de ter­min­er leurs 3 heures de set sous les applaud­isse­ments et Frits Wentink prend place. Sur­pris par un bal­lon en forme de masque de Dark Vador qui vogue au-dessus des gens, les rires de vos voisins de dance­floor vien­nent réson­ner à vos oreilles au moment de ren­voy­er le père de Luke au milieu d’une foule d’un mil­li­er de sourires. Ça com­mence à venir ? Visu­alisez alors des danseurs s’élancer depuis la scène dans l’espoir de réus­sir à slam­mer et atter­rir la tête la pre­mière dans le sable. Vous sen­tez soudain cette immense vague d’euphorie qui douce­ment vous inonde, celle qui accom­pa­gne vos meilleurs sou­venirs de soirée. C’est bon ? Vous l’avez ? Et bien croyez nous, vous êtes encore à mille lieux d’imaginer la folie qui rég­nait dans le club du 19e arrondisse­ment parisien ce soir là. Donc ok, on est d’accord : le canal de l’Ourcq ne sera sans doute jamais couleur turquoise et ne passera pas Porte de la Vil­lette. Mais tant qu’on aura Dure Vie et la Plage de Glazart, on n’aura franche­ment rien à envi­er aux juilletistes !

Crédit : Marie Magnin

Meilleur moment : voir Lars Dales, la moitié de Detroit Swin­dle, large sourire aux lèvres der­rière les platines avec les lunettes de soleil et la visière de Duke à l’envers sur la tête.

Pire moment : assis dans le métro au petit matin, lorsque l’on se rend compte que notre portable n’est plus dans nos poches…