En direct de Hors Série, le mini Weather dans la gare Saint-Lazare

Avec la béné­dic­tion de la SNCF, on a pu faire la fête ce week-end dans la gare Saint-Lazare. Une soirée 100% house française con­coc­tée par l’agence Surpr!ze. Cor­re­spon­dance directe pour le dancefloor.

Se ren­dre dans une gare parisi­enne est sou­vent syn­onyme de départ en vacances ou plus sim­ple­ment en week-end. Plus prosaïque­ment c’est aus­si le lieu de tran­sit quo­ti­di­en de nom­breux tra­vailleurs ban­lieusards. Mais quelle drôle d’idée, tout de même, que d’y organ­is­er une fête… de ren­trée ! Prof­i­tant de la fer­me­ture de la gare Saint-Lazare pour cause de travaux noc­turnes sur les voies, l’agence Supr!ze — à qui l’on doit déjà les soirées Con­crete et le Weath­er Fes­ti­val – a répon­du à l’appel de la SNCF qui voy­ait sans doute là l’opportunité de se don­ner une image jeune et cool. Pari réus­si si l’on en croit la belle cou­ver­ture médi­a­tique de l’événement, il y a même eu une dépêche de l’AFP. Tout comme 5000 per­son­nes nous n’avons en tout cas pas résisté à l’idée d’investir l’endroit, trans­for­mé en gigan­tesque dance­floor, pour la pre­mière et peut-être dernière fois.

Une logis­tique hors norme 

Out­re le lieu lui-même, un bâti­ment — qui même s’il a été rénové récem­ment — date de 1837, nous avons d’abord été impres­sion­nés par la logis­tique mise en œuvre pour la bonne tenue de cette soirée inti­t­ulée “Hors-Série”. Même si le gros de la scène prin­ci­pale avait été instal­lé dans l’après-midi, il a fal­lu deux heures chrono aux équipes pour tout met­tre en place. Et pour tout démon­ter ensuite. On aurait pu croire que la qual­ité sonore allait en pâtir, mais non, mal­gré quelques sat­u­ra­tions désagréables sur la petite scène située dans la salle des pas per­dus, tout cela s’est avéré plutôt cor­rect. Glob­ale­ment, mal­gré un léger embouteil­lage aux bars en début de soirée, tout s’est déroulé sans ani­croche. Bon, il ne fal­lait pas être ago­ra­phobe c’est sûr, vu l’étroitesse des deux galeries investies. Mais on a déjà vu pire. On souri­ait aus­si en pen­sant aux usagers des voies 4 et 5 le lende­main, qui ne se douteraient sans doute pas que c’est là qu’avait été instal­lés les pis­sotières et leurs inévita­bles débor­de­ments. Amu­sant aus­si de crois­er des agents SNCF en uni­forme mais tout sourire, se prenant en pho­to au milieu des clubbeurs.

La house française à l’honneur 

Si Supr!ze est avant tout con­nu pour ses événe­ments tech­no, l’agence avait cette fois-ci choisi de met­tre en avant la nou­velle scène house française. Deux plateaux, le pre­mier avec les “stars” et un sec­ond, for­cé­ment plus petit, faisant la part belle aux new­com­ers et aux lives. Plus res­pirable aus­si au niveau de la den­sité du pub­lic, on y a en par­ti­c­uli­er appré­cié le live deep du jeune Leo Pol, un nou­veau rési­dent de chez Con­crete, et le set strict­ly vinyl de H330, mal­gré, on l’a déjà dit, quelques petits prob­lèmes de son. Nous attar­dant un peu trop au bar pour des dis­cus­sions de ren­trée “Alors tu vas faire quoi cette année ?” nous avons raté le live à 10 mains de Mini­bar. Dom­mage ! Pen­dant ce temps, sur la grande scène, le trio Apol­lo­nia, entre deux dates à Ibiza, nous grat­i­fi­ait d’un set de house d’after, mais non dénué de sur­pris­es, notam­ment avec des vieil­leries break­beat et acid-house. Jere­my Under­ground, devant un pub­lic con­quis, s’est aus­si offert quelques lib­ertés, en jouant un peu plus tech­no qu’à son habi­tude en milieu de set, avant de con­clure dans les tonal­ités garage qu’on lui con­nait. Et voilà, la musique à Saint-Lazare c’est déjà fini ! Enfin pas tout à fait, il y a bien ce piano en libre accès qui réserve par­fois de jolis moments.

Meilleur moment : Ne pas recon­naitre la gare que l’on emprunte pour­tant tous les jours.

Pire moment : Dur d’expliquer aux gens que l’on essaie de cap­tur­er des instants spon­tanés et que non, on ne fait pas de pho­tos “posées”.

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