Soulwax à l'Elysée Montmartre en mars dernier. Crédit : Jacob Khrist

En direct de Soulwax à l’Elysée Montmartre

Les frères Dewaele étaient accom­pa­g­nés pour l’oc­ca­sion de cinq autres musi­ciens, dont trois bat­teurs, pour une per­for­mance immense.

Soul­wax à l’Elysée Mont­martre. Un grand groupe dans une salle qui retrou­ve depuis sep­tem­bre toute sa splen­deur. Mais d’abord, place au warm-up. Soul­wax avait con­vié les DJs de DEEWEE, leur nou­veau label. Un set par­fois à six mains, par­fois qua­tre, et un côté chauffage de salle claire­ment assumée. La foule n’est d’ailleurs pas encore com­pacte, les lumières tou­jours légère­ment allumées, et la scéno­gra­phie très som­maire. Un jeune homme en prof­ite même pour lire quelques pages de son livre tran­quille­ment, dans le pub­lic. Asa Moto, un des trois DJs, joue son morceau synth-pop “Wanowan Efem” sor­ti l’an­née dernière sur DEEWEE.

Après un peu plus d’une heure de mix et un léger prob­lème tech­nique occa­sion­nant une coupure durant quelques min­utes, l’heure fatidique approche. La foule demande Soul­wax et la scéno­gra­phie se met tran­quille­ment en place. On dis­tingue le crâne métallique présent sur la pochette de FROM DEEWEE, qui fait office de boule à facettes. L’al­bum, sor­ti le 24 mars, suc­cède à Any Minute Now, treize ans après. Il a été enreg­istré d’une seule traite (on vous en par­lait ici, au détour d’une inter­view des deux frères) et c’est le même proces­sus util­isé pour ce con­cert : aucune pause entre les morceaux, qui s’en­chaî­nent parfaitement.

Crédit : Jacob Khrist

La dis­po­si­tion des trois bat­teurs, à gauche, à droite et au fond, rajoute de la puis­sance à l’ensem­ble. Cha­cun joue sa par­ti­tion, don­nant l’im­pres­sion de n’avoir qu’un seul bat­teur capa­ble de per­for­mances surhu­maines. Stephen alterne entre son micro, des per­cus­sions et ses syn­thés face à son frère David, pen­dant que les lights passent du blanc au rouge, prenant le risque d’en­traîn­er quelques crises d’épilep­sie. “Tran­sient Pro­gram For Drums And Machin­ery” résonne dans l’en­ceinte de l’Elysée Mont­martre, et fini de con­va­in­cre les derniers indé­cis — peu nom­breux en tout honnêteté.

Après une heure de con­cert et vingt min­utes de rap­pel sous les applaud­isse­ments de la foule, com­posée de jeunes, de moins jeunes, de filles, de garçons, les lumières se ral­lu­ment. Soul­wax a fait le boulot avec une per­for­mance intergénéra­tionelle et intem­porelle, à l’im­age de son public.

Meilleur moment : crois­er Gas­pard Augé, un des deux mem­bres de Jus­tice, au coin fumeur.
Pire moment : les petits ratés tech­niques durant le warm-up.

Crédit pho­to : Jacob Khrist

(Vis­ité 1 918 fois)