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4 avril 2016

En direct de : Stephan Bodzin au Showcase

par rédaction Tsugi
Stephan Bodzin est quelqu’un dont on a finalement peu parlé sur Tsugi. Non pas que sa techno mélodieuse et hypnotique ne nous touche pas – bien au contraire – mais plutôt parce que l’homme avait un peu disparu de nos radars. En dix ans, il s’est imposé sur le devant de la scène avec la discrétion et la douceur qui le caractérise. Hyper productif au milieu des années 2000 – il a sorti pas moins de huit EPs et un album entre 2005 et 2008 – le voici qui revenait en grande pompe l’année dernière avec un nouvel LP Powers Of Ten paru sur son propre label Herzblut RecordingsDu coup, lorsque l’on a appris que Bodzin passait au Showcase, on a enfilé nos plus beaux habits (huitième arrondissement oblige), direction le Pont Alexandre III.
 
Plutôt discret en apparence avec son air de petit prof de chimie derrière ses lunettes à grosse monture, l’Allemand arrive sur scène sur les coups de deux heures et demies sous les acclamations d’une foule compacte. Ni une, ni deux, le voici qui enchaîne les morceaux de Powers of TenMoins expérimental que son premier album Liebe Ist… plus structuré, plus abordable, l’album – magnifié en live – nous emporte pour un voyage, un seul aller au long court, d’où l’on ne revient jamaisSon concert suinte d’amour et on se laisse facilement prendre par la main et emmener dans les méandres de sa techno vaporeuse et labyrinthique. Des sub-basses et des drones ambiants saturent l’espace, un véritable paysage sonore nous englobe. « Singularity« , titre alambiqué et entêtant qui ouvre l’album, résonne dans le club. Véritable tube en puissance, froid et pourtant hyper mélodieux, il deviendra à coup sûr un des climax de la carrière du producteur – d’ailleurs, à en croire la réaction de l’auditoire à l’écoute des quatre premières notes, ne l’est-il pas déjà ?
 
Le maestro allemand, tout sourire, cache plutôt bien son jeu puisqu’il se révèle être une vraie bête de scène, une sorte de Monsieur-Tout-Le-Monde qui révèlerait sa face sombre une fois la nuit venueDes dix morceaux de l’album, la majorité sera jouée ce soir-là, au cours de ce live endiablé et millimétré. Dos au mur sur une petite estrade – histoire de ne pas trop nous faire bousculer – on domine une foule dense et compacte, sorte d’océan humain fait de centaines de nageurs aux yeux rougis par le sel.
 
Précis et puissant, l’artiste bascule en mode DJ set vers quatre heures trente. On pourrait lui reprocher le côté Ibiza un brin clinquant à certains moments, mais il faut bien avouer que cela convient parfaitement à l’endroit et à la population du lieu faite de chemises blanches en afterwork. Avouons-le, le Showcase est un peu mal foutu : DJ booth décentré, pylônes qui obstruent la vue et l’écoute, lumières de hall de gare… Il nous en aurait heureusement fallu plus pour nous décourager. Bodzin délivre des morceaux puissants, dans la même veine que ses propres productions, qui terminent d’enchanter les badauds (son long remix de « Mistral » de Rodriguez Jr, le génial « Arise » de Victor Ruiz & D-Nox, le remix de « Black on Black » de Scuba par Len Faki, « Faded Memories » de Dimane remixé par D-Force…). Une soirée sans fausses notes, en somme. 
 
Meilleur moment : « Singularity » qui résonne comme un gimmick à chaque heure de la soirée. 
 
Pire moment : Plus d’eau, plus de coca, plus de bière au Showcase passé quatre heures du matin. Il y a comme un problème. 
 

MERCI PARIS ?? #PowersOfTen #Live at @showcaseparis w/ @lunasemara was U N R E A L #stephanbodzin #lunasemara #showcase #paris

Posté par Stephan Bodzin sur dimanche 3 avril 2016

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