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31 mars 2017

En direct de Superpoze à l’Elysée Montmartre 

par Brice Bossavie

Puissant et délicat : voilà les deux mots qui décriraient parfaitement le nouveau live de Superpoze, présenté hier soir à l’Elysée Montmartre. Et on était sur place.

Il est 21h, et le public resserré sous les arceaux métalliques de l’Elysée Montmartre s’apprête à suivre Superpoze dans son voyage entre basses puissantes et claviers délicats. Entouré de ses machines, Gabriel Legeleux est venu ce soir-là présenter les titres de son dernier disque For We The Living (voir Tsugi 100) tout en les laissant vivre sur scène.

Alternant séquences dansantes et phases intimistes, le live du jeune producteur est un savant mélange d’ambiances : tout en respectant la finesse de sa musique, le Caennais ne se prive pas de l’enrichir en basses plus propices au format concert. Superpoze passe ainsi d’une machine à l’autre, envoie des basses puissantes sur une console, part ensuite sur un de ses claviers pour ajouter quelques notes plus délicates, tandis que derrière lui un grand mur de lumières, très similaire à celui de son premier live, accompagne les différents tableaux du concert. Pendant 15 minutes, on savoure ainsi l’enchaînement “Azur” – “Gleam/Shelter” en observant des lumières tourbillonner au dessus de nos têtes, suivi de séquences plus calmes au piano (“On The Mountain Top”) qui nous plongent dans la pénombre pour mieux observer Superpoze au piano. Construit à la manière d’un DJ set sans aucune interruption, le live de Superpoze navigue sur différentes ambiances : un peu club, puis un peu plus calme, suivi d’une séquence seul au piano, avant de revenir à de l’électro puissante… Une performance qui respecte parfaitement la musique du producteur, douce et remuante à la fois.

Après 1h20 de concert et un “Opening” d’aurevoir magistral, Superpoze sort de scène pour finalement revenir accompagné d’un invité surprise : son pote Dream Koala. Pendant quelques minutes, la voix du jeune Français d’origine brésilienne l’accompagne aux claviers de l’autre côté de la scène sur “A Photograph”. Le morceau, déjà poignant sur disque, en devient habité. À tel point que le public en redemande, et appelle Superpoze pour un second rappel. Il revient alors pour interpréter sans doute le meilleur titre de sa discographie : “North”. Une balade d’adieu qui, on avoue, nous a mis des gros frissons. Comme une bonne partie du concert d’ailleurs.

Meilleur moment : Les poils qui se hérissent lorsque le piano de “North” retentit. Tout simplement.
Pire moment : Note aux gens qui font des Facebook live de leurs concerts : personne ne les regarde.

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