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Crédit : DGTL Photographers Crew
21 avril 2017

En direct du DGTL Festival à Amsterdam

par Tsugi

L’expérience DGTL Amsterdam 2017 commence sur le ferry en route pour les docks de NDSM, un lieu coupé du monde. Modular, Generator, Frequency… Ces salles aux scénographies explosives sont prêtes à accueillir un public venu des quatre coins du monde. De renommée internationale pour son line-up, son art et son engagement pour le développement durable, le DGTL va nous offrir une aventure sans égal entre musique, sensation et production.

Le lieu est immense. On pourrait divaguer entre les installations en fonte sur fond de techno mais… Direction le Filter à 13h30. Le néerlandais Nachtbraker donne le ton “chill/frenchy”, démarrant son set par le très célèbre « Shabbat Jam » de l’artiste français Flabaire. On se croirait presque à la maison ! Deuxième track, fini la rigolade. Au programme : techno obscure, chair de poule, et ce n’est que le début.

Crédit : DGTL Photographers Crew

14h15. Traversée du « Machu Picchu », pont métallique aux allures de station spatiale, comme le précisent les festivaliers, déjà au bout de leurs forces. Après la descente, place au décollage façon Ferro, l’Allemand aux symphonies cosmiques et rave.

On lâche les gazelles, qui arrivent au galop sur le set du féroce Be Svendsen, transformant le Generator en piste de danse orientale. Un chant nomade nous enveloppe, sur fond de techno groovy et expérimentale. Cet assemblage de traditions sonores nous offre un melting-pot techno : désert-cirque-shaman-cowboy. Un show que l’on pourrait sous-titrer “50 nuances de gitanes”. Une prière intérieure, partagée par tous les danseurs sur la piste. La scénographie brutaliste provoque de grosses vibrations qui font trembler la batterie, les cuivres. Et là, le titre « Man O To » de NU nous ensorcelle. L’avis du public ? « Le plus avec la house/deep house/tech house ? Sa complexité. Le nombre infini de strates forment une composition si magnifique et complexe, tout en racontant une histoire. » « Elle touche l’âme », « Une convivialité vraiment méchante », « Une mélodie qui enveloppe la scène et qui transforme les gens en ce qu’ils n’oseraient pas être ».

Joachim Pastor nous offre un set à base de champ lexical robotique et acide. Baam ! Fracas. Démolition. On se croirait au beau milieu d’une rave abandonnée. L’adrénaline monte à coup de Sunbeam. Les aficionados de la trance des années 2000 sont servis.

Le live du jour ? HVOB ! Batterie, guitare, synthés, ordi. Ce que l’on aime par-dessus tout ? Cette touche de voix féminine chuchotée, qui apporte fun et sensibilité.

Crédit : Albane Chauvac

Le B2B tropical house ? Notre bien connue Jennifer Cardini et le dancehall sur piano suédois d’Axel Boman. On groove sur le mythique « MZ » de Sascha Funke et s’en suit une tournure tout à fait exceptionnelle à la Sweet Dreams. Mais qui voilà ? Avec Skatebard, on aime la barbe, et le new age disco. Jamais un Norvégien ne nous avait donné aussi chaud !

Chez Jeremy Underground, c’est la love generation. Le Français démarre son set par « What’s The Use » de Tony Troutman : un appel à la sensualité et au corps à corps. On se trémousse, on se câline, c’est une poussée d’endorphines ! Les dernières minutes se résument en une “Fiesta-no-limit” où résonne « Something For Your Mind » de Speedy J. Un seul mot d’ordre : fermer les yeux et vibrer.

Après l’africano/bossa nova de Leon Vynehall et Ryan Elliott, il est déjà temps de rejoindre Agoria. C’est la jungle sous la Frequency, le tonnerre du sound system gronde et demain ne fera que nous ravir.

Crédit : DGTL Photographers Crew

DAY 2 

Un welcome back en grande pompes avec Black Coffee et sa house afropolitaine au Modular. On touche de près le marathon de la danse sur ressorts. Les stroboscopes font échos à un rêve enchanté. Black Coffee est comme le jaguar qui chasse l’antilope sur de l’afrobeat. Séducteur rusé, musicien malin. Côté public, c’est la crowd du dimanche : arrosée.

Next : Motor City Drum Ensemble. Un vrai architecte du son, manipulateur des tonalités. Disco time, c’est l’heure du Linda Lewis. La salle se transforme en piste de danse Soul Train. La rythmique endiablée de Junior Senior et son « Move Your Feet » nous provoque. Un périple de Grand 8 sur une setlist tout à fait audacieuse. Motor City Drum Ensemble, oh oui ensemble !

Au Filter, c’est Sunday Funk : on se déhanche sur du Detroit Swindle, “I need someone to boogie all night”. En haut des marches, on mate le match des pros en pleine perf sonore. Modular, 19h19, full house pour Mind Against. La recette du bonheur ? Il suffit de prendre le beat, le couvrir de tout son corps et l’attraper avec les yeux. Le Filter se transforme en usine nordique à l’arrivée de Midland. Des airs de samba, de la funk avec l’incontournable « Final Credits » et enfin le « Disco Cubizm » de I:Cube…

Le track de la révolution est en marche pendant que DJ Koze nous captive. “You wanna stay”. Fin de weekend, on a les oreilles qui chatouillent. Notre final : salle et scène bondées pour Dixon. 20h56. On voit rouge sur cette techno vrombissante. Des moments de break, des sonorités solennelles et graves à la Star Wars. Une conclusion en clair/obscur sous des claps d’applaudissements.

Le DGTL lance son propre label de musique, une affaire à suivre dans les prochains mois donc, et pour patienter sagement, cap sur les éditions 2017 du festival : à Sao Paulo le 6 mai et à Barcelone le 11 août.

Albane Chauvac Liao et Mélissa Blum

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