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18 avril 2016

En direct du Printemps de Bourges

par rédaction Tsugi

340 concerts, dont 130 dans les salles partenaires du festival. Autant dire que Bourges a fait le plein de musique lors de cette folle semaine. Comme tout voir est impossible, il faut faire des choix, parfois cornéliens. Lors de la « Rock’n’beat », samedi, il fallait ainsi choisir entre le petit génie de la grimes, Novelist dans la petite salle du 22, les merveilleux The Shoes au palais d’Auron et les anglais de Bloc Party sous le hall du W. Indécis, on a choisi de picorer. Mardi, toujours au 22, la première journée annonçait déjà une édition pleine de dilemmes. Se succédait toute la fine fleur de la nouvelle scène française. Des très énergiques Bagarre, aux sensibles Grand Blanc avant de clôturer par les sets perchés de Flavien Berger et Salut c’est cool, vivant pour l’occasion dans un remix du village d’Asterix le Gaulois. Et Pierre Kwenders surtout.


Camille de Grand Blanc – ©Tiphaine Lachaise

Mais le printemps de Bourges, c’est aussi la découverte. Le public sait d’avance les concerts qu’il ira voir et le nombre de show à guichets fermés cette année, prouve que la programmation riche et pointue a su faire le plein. On savourera tout particulièrement l’invitation audacieuse de Mansfield.TYA et Bachar Mar-Khalifé dans la salle de l’Auditorium, vendredi, assis dans des fauteuils rouges où à même les marches de la salle comble.

Comme toujours, les déceptions existent. La fameuse soirée électro du samedi, la Rock’n’beat a dû mal à trouver son public. Pourquoi planquer The Shoes et Club Cheval au palais d’Auron quand Infected Mushroom, pas au top de leur forme, sont au W ? Autre contrariété : rater l’Impératrice en fait grandement partie. C’était pour mieux saisir l’énergie folle d’un public adolescent face aux émois du rap actuel. Chauffée à blanc par Vald et Georgio, la salle attend les deux frères toulousains de Big Flo & Oli d’abord, pour un show trop travaillé et aseptisé. Agréable mais sans prise de risque, il plaira aux plus jeunes, et aux parents. Au contraire, Nekfeu accompagné de ses compères (1995, S-Crew, L’Entourage…) a su mettre le feu au W. On a rarement vu un tel mouvement de foule dès les premières chansons, il finira par traverser le public sur un bateau gonflable.

Club Cheval a la cote – ©Tiphaine Lachaise

Et puis comment ne pas parler des iNOUïS, ces petits concerts de l’après-midi qui dictent déjà la musique de demain ? On félicitera certains choix, particulièrement dans la sélection électro, pointue et chatoyante. Quelques noms à ajouter au plus vite à sa playlist : Petit Biscuit, The Noisy Freaks, et surtout Clément Bazin et Beat Market. Pas de crise de la quarantaine pour le printemps cette année.


Clément Bazin – 
©Tiphaine Lachaise

Pire moment : Sortir d’un concert très chaud des Naïve New Beaters, et recevoir un appel du commissariat qui nous apprend que notre voiture a pris feu, tout de suite ça calme…
Meilleur moment : La salle comble des inouïs électro, remuant dès 14h30 dans une ambiance bon enfant. (Thiphaine Lachaise)

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