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7 septembre 2016

Fabric a perdu sa licence et ne rouvrira pas

par rédaction Tsugi

La décision vient de tomber comme un couperet. A 1h du matin, après six heures de débat et d’écoute, le comité de licences d’Islington a choisi de révoquer celle de Fabric. Fermé depuis le 11 août suite à la mort par overdose deux garçons de dix-huit ans, le club n’a pu faire face à la décision. La nuit anglaise attendait de savoir quel serait son sort. Aujourd’hui la réponse est claire, Fabric ne rouvrira pas ses portes. 

« Une culture de la drogue existe dans ce club que le management et la sécurité ne semblent pas contrôler« , précise Flora Williamson, à la tête du comité, pour expliquer sa décision. Cameron Leslie, fondateur de Fabric, a été entendu en faveur de la réouverture de son club, tout comme l’artiste Kate Simko et Alex Proud (propriétaires des galeries Proud). La police a présenté toutes ses preuves et un argumentaire contre la licence du club, rappelant qu’elle-même propose depuis 2014 l’usage de chiens et de contrôles plus poussés à l’entrée mais n’a jamais été entendue par Fabric à ce sujet. Cameron Leslie a tenté de rappeler l’excellente entente entre le club et les forces de l’ordre depuis douze ans mais rien n’y a fait. 

Alors que le maire de Londres, Sadiq Khan, a déjà marqué des points dans son combat pour faire de la capitale britannique une ville qui vit 24h/24 (en partie grâce au métro, désormais ouvert toute la nuit, le week-end), la fermeture de Fabric est un coup dur : « Le clubbing a besoin d’être sécurisé mais je suis déçu que Fabric, le conseil d’Islington et la police n’aient pas pu trouver un accord« , annonce-t-il dans une déclaration ce matin, en rappelant que Londres a déjà perdu 50% de ses clubs en huit ans. Une pétition, lancée le 24 août par Jacob Husley et adressée à Khan, avait atteint les 150 000 signatures et les artistes du monde entier avait montré leur soutien sur les réseaux sociaux grâce au hashtag #savefabric. De belles preuves de solidarité seulement mentionnées quelques minutes sur les six heures qu’a duré le comité, et qui n’ont donc que très peu pesé dans la balance. Des rumeurs commencent déjà à circuler à propos d’un projet immobilier à 200 millions de dollars, lancé par le Musée de Londres près de Smithfield Market, qui aurait poussé le comité à fermer le club pour pouvoir utiliser l’espace ainsi libéré. 

Une triste nouvelle pour la nuit britannique dont on vient de couper les ailes. « C’est un triste jour pour tous ceux qui nous ont soutenu et en particulier pour les 250 personnes de l’équipe qui vont perdre leur travail. Fermer Fabric n’est pas la solution pour régler des problèmes de drogues que les clubs comme le nôtre tentent de résoudre« , publiait Fabric ce matin dans un communiqué de presse. Et nombreux sont les DJs internationaux qui, abattus par la décision, ont tweeté leur désarroi : 

 

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