On a fouillé l’excitante prog du MaMA Festival 2025

par | 17 07 2025 | festival

© MaMA Music&Convention
© MaMA Music&Convention

Du 15 au 17 octobre, le MaMA Music & Convention réinvestit Pigalle et Montmartre. Avec une soixantaine d’artistes annoncés, la programmation promet (déjà) une édition audacieuse avec à l’honneur, le meilleur de la scène indépendante, française comme internationale. On décortique ça pour vous.

Si les journées de conférences, débats, ateliers et speed-meetings sont réservées au professionnel.les de l’industrie musicale, le MaMA propose comme chaque année une (très) large sélection de concerts ouverts au public, dans les salles les plus emblématiques du nord de Paris. Et cette édition 2025 s’avère particulièrement alléchante, toujours répartie entre quelques salles de Pigalle et Montmartre. Le cœur battant de Paname, finalement.

De la pop hybride et aventureuse

Parmi les gros noms de la programmation, plusieurs artistes se distinguent par leur capacité à explorer les multiples facettes de la pop et à les mêler à d’autres univers sonores. C’est le cas de Liv Del Estal, qui, après une participation remarquée à The Voice en 2018 puis quelques piges d’actrice (notamment dans Validé sur Canal) a opéré un virage à 180 degrés. Exit la musique trop lisse, place à un son riche aux accents trance mélancolique, hyperpop et rythmes drum’n’bass, inspiré d’un « cocktail de sonorités nostalgiques des années 2000 ».

Si vous ne la connaissez pas encore, le MaMA sera également l’occasion pour vous de découvrir Camille Yembe, révélation belge dont le nom commence à circuler sérieusement. Avant de monter sur scène, elle faisait profiter de sa plume à d’autres, dont Tiakola, ou encore l’actrice Stéfi Celma. C’est désormais pour elle-même qu’elle écrit, et du coup pour nous. Elle signe des morceaux à la frontière de la variété française et de l’électro-pop, portés par une voix parlée-chantée aisément reconnaissable. 

On a aussi hâte de voir Blasé. Artiste complet — compositeur, arrangeur, producteur, chanteur et parolier franco-américain — il mêle rock 70s, disco, hip-hop et musiques électroniques, et on adore. Sa session Colors pour « Shut me down » aux côtés de Anna Majidson — qui marque aussi son premier succès — a explosé les compteurs. Avec l’appui du label Record Makers (maison de Kavinsky ou encore Sébastien Tellier), il est fin prêt à dévoiler l’entièreté de sa palette. Son premier album solo BLABLABLA sorti en mars dernier, est un sacré bijou : hâte de vérifier ça sur scène.

Le meilleur de l’émergence 2025…

Dans la famille « Inouïs du Printemps de Bourges », on demande… Gildaa. Difficile de coller une étiquette à cet alter-ego de Camille Da Silva, artiste franco-brésilienne lauréate du prix du jury des Inouïs du Printemps de Bourges 2025. Son projet fusionne rythmes afro-brésiliens, électro percussive, balle funk, RnB progressif, et même danse, théâtre et art de la clownerie. Des identités multiples bien résumées dans son titre « Pas assez ». On a aucun doute sur sa capacité à embarquer le public du MaMA dans son univers extravagant. 

Autre coup de cœur, Adés The Planet. Dure à classer, comme Gildaa. La rappeuse et productrice ivoirienne est l’heureuse gagnante du prix Inouïs du Printemps de Bourges Crédit Mutuel. Elle propose une trap minimaliste et sincère, oscillant entre énergie et mélancolie dans un cocktail galvanisant. Selon ses propres mots, vous devriez apprécier si vous aimez « pleurer en dansant »

Bien qu’elle n’ait rien gagné, Savanah, autre membre de cette même promotion 2025 des Inouïs, mérite toute votre attention. La pop de cette fan de cinéma (et ça se voit) rappelle Lana Del Rey, London Grammar ou encore Cigarette after Sex. De quoi séduire les plus rêveurs

La relève rap s’invite au MaMA

Côté rap on surveille de près Antes&Madzes, lauréats du tremplin 2024 du V&B Fest. Originaires de l’Aveyron, les deux rappeurs livrent des titres traversé par de claires influences rock électroniques. À l’image d’un Orelsan coincé à Caen, leur plume chronique avec humour un quotidien fait d’ennui dans la région qui les a vu grandir. Leurs titres parlent d’eux-mêmes : « De janvier à janvier », « Nos régions ont du talent », « Chez nous »

On manque de lignes pour vous parler de tout, mais on n’oublie pas de vous conseiller vivement d’aller gouter aux beats techno de Minuit Machine, au post-rock d’Endless Dive ou encore d’aller découvrir le raï électro-pop du chanteur et producteur helvético-marocain, Sami Galbi. Miel de Montagne, Geagea, Juste Shani, ou encore The Ninety2…. font également partie du meilleur de la programmation. 

Des conférences réservées aux professionnels

Si le MaMA est une opportunité sans pareil pour les artistes, de se produire devant les médias, les spécialistes du monde entier et un public avide de découvertes, c’est aussi plus d’une centaine de conventions réservées au professionnel.les. Nouveauté cette année : c’est le Théâtre de l’Atelier qui accueillera les conférences et grands débats du festival.

Parmi les conférences déjà annoncées, celle sur DJ Mehdi nous fait de l’œil. Elle réunira le réalisateur Thibaut de Longeville, la productrice Flore Bien, le compositeur Thomas Roussel et la journaliste Camille Baron pour une plongée au cœur des coulisses de la série documentaire. Les choix narratifs et la création musicale originale seront entre autres passés au peigne fin.

Toutes les infos et la billetterie sur le site du MaMA Festival