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18 septembre 2014

Pourquoi écoutons-nous tout le temps les mêmes morceaux ?

par rédaction Tsugi

Pourquoi la musique repose-t-elle autant sur la répétition ? C’est la question que pose Elizabeth Hellmuth Margulis, auteure du livre On Repeat: How Music Plays the Mind (non traduit). Dans cette animation Ted repérée par Nova Mag, elle donne un début d’explication plutôt complet. 

Une grande partie de cet attrait repose sur « l’effet de simple exposition » : « en gros, les gens sont plus enclins à préférer les choses auxquelles ils ont déjà été exposés avant« . Tu parles d’un scoop, me direz-vous. C’est vrai, mais l’auteure détaille un peu plus ce qu’il se passe dans votre cerveau pour en arriver là.

Et ce qu’il se passe donc, c’est le cercle vicieux de l’habitude. La première fois que vous entendez une chanson, vous ne l’aimez pas trop. Et puis on commence à vous forcer à l’écouter un peu partout : à la radio, au supermarché, dans les bars. Avant même de vous en rendre compte, vous voilà en train de chanter les paroles et taper du pied. Prochaine étape : vous téléchargez ce morceau que vous n’aimiez pourtant pas et achevez d’enfoncer cette chanson bien profond dans votre cerveau. 

La musique répétitive « plus susceptible d’être composée par de vrais humains »

Cet effet d’habitude, ou de simple exposition, ne s’applique pas qu’à la musique, soulève pourtant l’auteure. Il s’applique aussi aux pubs ou aux formes, par exemple. Alors, pourquoi cette prévalence particulièrement dans la musique ? 

Pour le savoir, des psychologues ont demandé à des gens d’écouter deux formes de compositions musicales : 

  • Les premières évitent la répétition et sont écrites par de grands compositeurs de notre siècle, précise-t-on sur la vidéo.
  • Les secondes ont été digitalement altérées pour recréer cet effet de répétition. 

Des deux versions, lesquelles ont eu le plus de succès ? Les secondes bien sûr. Le groupe cobaye les ont jugé « plus agréables, plus intéressantes et plus susceptibles d’avoir été composées par de vrais humains« . 

Se concentrer sur les détails de la musique

Alors pourquoi la répétition nous pousse-t-elle à préférer une musique composée par des machines plutôt que par des compositeurs reconnus ? C’est à cause du phénomène d’anticipation. Le cerveau habitué à la musique va pouvoir se concentrer sur des aspects plus précis de la mélodie, comme le phrasé particulier de chaque instrument par exemple. Plutôt que d’être des « auditeurs passifs« , nous imaginerions la musique de manière plus distinctive et participative en anticipant les notes qui arrivent. 

Conclusion ? Vous aurez beau détester la répétition, et les musiques commerciales qui en sont le parfait exemple, « c’est une caractéristique clé pour donner naissance aux expériences que l’on considère musicales« , affirme Elizabeth. La science a ses raisons… 

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