Tyler The Creator, Madben, Madonna, Irvine Welsh… Les sorties de la semaine

par | 25 07 2025 | news, en écoute

Fin des vacances pour nos amis juillettistes, bientôt le début pour les aoutiens. Nous ? On ne s’arrête jamais de surveiller la galaxie musique. Cette semaine voilà l’indie pop de Indigo De Souza, du rap aux multiples références avec Tyler, The Creator, un album live de The Blaze, le groove sombre de Madben, une réédition de Talking Heads, encore du rap, gangsta cette fois avec Freddie Gibs & The Alchemist, des inédits de Madonna, du disco avec Irvin Welsh et encore du disco avec Salute.

Talking Heads – More Songs about Buildings and Food (Super Deluxe Edition)

La maison de disques Rhino poursuit la réédition du catalogue de Talking Heads. L’an dernier, c’était le premier album du groupe, 77, qui avait eu le droit au vernis premium. Le coffret comportait un disque d’inédits, un live de l’époque au CBGB’s, ainsi qu’un livre, dans lequel les membres du groupe racontaient la période autour de la création de l’album. Sans oublier bien sûr une version remastérisée de l’album — et de son tube : « Psycho Killer »

Rebelote avec More Songs about Buildings and Food. Le disque sorti en 1978 – on fête donc ses 47 ans, dommage que ce ne soit pas un chiffre rond — comporte moins de hits que son aîné, mais occupe une place importante dans la carrière de Talking Heads : c’est le premier disque enregistré en compagnie de Brian Eno, qui allait faire entrer le groupe dans la légende.

Dans cette réédition donc, des inédits, et là encore un disque live, cette fois capté au Entermedia Theater de New York. Sans compter le livre. On se retrouve l’an prochain pour la réédition de Fear of Music ?

Par Bastien Laurent

Indigo de Souza – Precipice

La chanteuse américaine Indigo De Souza dévoile son quatrième album Produit par Elliott Kozel — connu pour ses collaborations avec SZA, Lizzo ou encore Yves Tumor —, ce nouvel opus marque une incursion résolue dans la pop sous toutes ses formes, style jusqu’ici peu exploré par l’artiste. 

Avec Precipice, Indigo De Souza embrasse les thèmes du réconfort et de l’acceptation, et oscille entre beauté et morbidité en « dansant au bord de la falaise ».  Elle ose les synthés entrainants, presque clubbing, dans « Crying over nothing » et les riffs de guitare, presque rock dans « Heartrrob », deux titres abordant des thèmes peu joyeux. 

Entre dream pop, accents grunge et touches punk, elle livre un album à la fois doux et rugueux qui s’écoute aussi bien à plein volume, fenêtres grandes ouvertes, que dans une bulle, casque vissé sur les oreilles.

Par Gil Martel

Freddy Gibs & The Alchemist – Alfredo 2

La pochette de l’album le suggère (elle fait directement référence au Parrain de Francis Ford Coppola), Alfredo 2 est une plongée dans la mafia. Du gangsta rap oui, mais dans un costume noir à rayures, le cigare à la bouche.

Dans cette suite à Alfredo, sorti en 2020, Freddie Gibs nous régale du flow technique qui a fait sa renommée, et dont on ne se lasse jamais. The Alchemist a quant à lui cuisiné des beats rétros infusés de soul, laissant à croire que l’album est en réalité une bande-son perdue d’un film de blaxplotation.

Quelques associés sont même venus prêter allégeance au Don Freddie Gibs, avec le très funky Anderson .Paak ou les rappeurs Larry Junes et J.I.D. qui rivalisent avec le flow du Parrain. Une offre qu’on ne peut pas refuser.

Par Bastien Laurent

Tyler, The Creator – Don’t tap the glass

Neuf mois seulement après la sortie du précédent, Tyler, The Creator sort quasi-par surprise un neuvième album de dix titres (une sortie un lundi?)

Conçu pour la piste de danse, il brille par son éclectisme : de l’italo-disco dans « Sugar On My Tongue », des codes infusés de la techno dans « Stop playing with me ». Et du breakbeat dans « Big Poe » : morceau jukebox, qui réunit une flopée de samplesd ont « Roked » du musicien israélien Shye Ben- Tzur en collaboration avec le guitariste de Radiohead, Johnny Greenwood, et The Rajasthan Express. On note aussi la ligne de basses de « Off de Wall » de Michael Jackson dans le sixième titre de l’album, « Ring Ring Ring ».

Il ne vous reste plus qu’à suivre ses instructions : « Cet album n’est pas fait pour rester assis. Danser, conduire, courir, tout type de mouvement est recommandé pour peut-être en comprendre l’esprit. Seulement à plein volume. »

Par Gil Martel

Madonna – Veronica Electronica

Veronica Electronica n’est pas vraiment un nouvel album. Il s’agit plutôt de la sortie (enfin) d’un projet de presque 30 ans. En 1998, Madonna vient de sortir Ray of Light, l’album le plus vendu de sa carrière. Une réinvention totale pour la chanteuse, qui développe une imagerie ésotérique et spirituelle sur fond de techno et d’acid (et le Français Mirwais n’y est pas étranger)

Lors de cette période créative, Madonna décide d’adopter un alter-ego : Veronica Electronica. Un nom qui aurait pu être celui de Ray Of Light, mais qui devient finalement celui d’un album de remixes, par les grands noms de la musique électronique d’alors. Pensez William Orbit, Sasha, Peter Rauhofer ou encore Victor Calderone.

Finalement Veronica Electronica est resté sur l’étagère, même si des rumeurs à son propos ne cessaient de traîner depuis. Maintenant qu’on l’a enfin en mains, il faut bien avouer que 27 ans plus tard, Veronica Electronica sonne kitsch. On alterne entre eurodance, trance, et des incursions downtempo. Il s’agit plus d’un travail d’archive : sortir enfin un disque qui aurait dû voir le jour il y a bien longtemps, mais qui a souffert de l’éclat monumental de Ray Of Light.

Par Bastien Laurent

Madben – Groove on 

Le revoilà. Benjamin Leclerc, alias Madben sort un nouvel EP de quatre titres, dans la veine de ce qu’il sait faire de mieux. 

Première signature du label Astropolis Records (à l’ééééépoque) et ex-résident de Tsugi radio, il livre ici un concentré de groove, entre breaks techno léchée et mélodies entêtantes — on pense à « Celebration » qui trotte dans nos caboches depuis la première écoute. 

L’ensemble baigne dans une délicieuse ambiance sombre, mais sensuelle. On est plus qu’heureux qu’il ait lâché son job à la FNAC. 

Par Gil Martel

Irvine Welsh & The Sci-Fi Soul Orchestra – Men In Love

Irvine Welsh fait du disco. Cela pourrait être une façon accrocheuse, mais un peu trompeuse et raccourcie, de présenter ce disque. Le célèbre écrivain écossais n’intervient ici qu’en qualité d’auteur des paroles, et surtout parce que cet album est la bande-originale de son nouveau livre, Men In Love, suite de son roman culte Trainspotting paru en 1993.

Un concept plutôt singulier, au moins autant que se dire que les aventures de Renton, Spud, Begbie et Sick Boy se feront sur fond de disco (…)

La suite de cette chronique est à retrouver dans le Tsugi Magazine n°182

Par Gérome Darmendrail

The Blaze – FOLK

The Blaze sort son premier album live avec FOLK, enregistré dans l’enceinte du mythique Royal Albert Hall à Londres. On y retrouve les meilleurs titres du duo de génies de la musique électronique, un brin d’émotion en plus. À noter également que l’énergie de la foule apporte une dimension supplémentaire à certains titres phares du groupe, « JUVENILE » en tête. Ça s’écoute sans modération.

Par Gil Martel

Salute – TRUE MAGIC Deluxe

Sorti l’an dernier, on avait adoré TRUE MAGIC, l’album disco-house ultra speed de Salute, un roller-coaster faisant vriller les BPM. Dès les premières tracks comme “Saving Flowers” porté par la voix de Rina Sawayama et “Lift Off” en collab avec Disclosure, on partait en trombe.

Pour cette version deluxe, Salute revient enflammer notre été avec une pelletée de titres inédits, ainsi que les instrumentaux de l’album entier. Rallumez le contact, faites rugir le moteur, on est reparti pour un tour !

Par Bastien Laurent