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30 octobre 2014

Young Fathers : ce qu’on pensait des vainqueurs du Mercury Prize il y a six mois

par rédaction Tsugi

Ils ont coiffé quelques FKA Twigs, Damon Albarn ou Anna Calvi au poteau hier soir, à l’occasion de la cérémonie du Mercury Prize récompensant le meilleur album britannique de l’année. Et il y a tout juste six mois, alors que sortait le fabuleux premier album de Young Fathers, Dead, le trio nous avait frappé dans les oreilles, et son éclat sonore s’était fait ressentir dans les pages de notre magazine. C’était dans notre numéro 69. Extraits. 

 « Le rap pour ceux qui n’aiment pas le rap. Le cliché a la peau dure mais colle toujours aux basques d’Anticon, label américain fondé en 1998. Depuis cet âge quasi préhistorique, la maison a sorti de belles pépites bien barrées, couvrant plusieurs territoires musicaux (pop, ambient, électronica) à la fois, mais labellisées hip-hop par défaut à l’image de Alias, Doseone ou Why?. Donc, est-ce que l’on peut aimer ces artistes et pour autant kiffer Schoolboy Q, ASAP Rocky ou Kanye West ? Vaste débat.

Les 2 000 signes qui me sont ici impartis n’y suffiraient pas. Quand on démarre son premier album hip-hop par un son d’accordéon, il paraît logique de trouver refuge dans cette écurie californienne frappadingue, même si on habite à Édimbourg dans les brumes écossaises, bien loin des palmiers californiens. Les “connoisseurs”, et le label anglais Big Dada qui sert de passerelle, avaient déjà repéré le trio composé des rappeurs Alloysious Massaquoi, Kayus Bankole et du beatmaker Graham Hastings grâce à deux mixtapes Tape One (2011) et Tape Two (2013) où leur flair pop associé à un flow insubmersible tricotait déjà des merveilles.

25 ans à peine et une expérience longue comme le bras puisque les trois se sont rencontrés sur les bancs du collège à 14 ans et ont commencé à rapper deux ans plus tard. Parions que le père d’Alloysious qui passait en boucle le clip déjanté “Woo Hah !” (Busta Rhymes) lorsque son fils portait (presque) des couches a sûrement servi de déclencheur dans la vocation des toujours Young Fathers. C’est peut-être ce côté précoce qui donne une drôle de tonalité mélancolique à la plupart des compositions de ce très séduisant Dead dont sans même capter les paroles (pas évident l’accent afro-écossais) on arrive toujours à comprendre le feeling exprimé par le trio. Que l’on aime ou pas le hip-hop… » (Patrice Bardot)

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