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9 juillet 2014

5 questions à Philippe Levy, photographe

par rédaction Tsugi

Damon Albarn, les Beastie Boys, Jamie Lidell, Nirvana… tous sont passés devant l’objectif de Philippe Levy. Après avoir fait ses débuts dans un fanzine dédié à la cold wave, et d’avoir créé le sien, Les Instants Sont Etranges, au milieu des années 80, le photographe rencontre désormais les plus grands pour capter l’image de ceux qu’on a l’habitude d’écouter. A l’occasion de son exposition Rock Etc. aux off des Rencontres d’Arles, on a posé 5 questions au photographe. 

 

Tsugi: Quel est l’artiste le plus intimidant que tu aies photographié ? 

Philippe Levy : Ce n’est pas vraiment que j’ai été intimidé mais il y a des personnes avec qui tu n’y arrives pas, il y a un mur de verre entre toi et lui. Dans ces moments, tu rames. Une photo ça doit être un minimum d’échanges, de tensions. Avec Brigitte Fontaine par exemple, ça a été un peu dur au début. Ca s’est bien passé finalement, mais il a fallu du temps et des alliés ! 

Quel est l’artiste le plus inspiré, le plus à l’aise devant l’appareil ? 

Il y en a un en particulier qui avait vraiment une belle attitude, c’est Michael Stipe (le chanteur de R.E.M, ndlr). C’était une session en silence, on avait pas besoin de parler, il y avait comme une sorte de communion. C’était un moment délicieux.

Le portrait était très simple, harmonieux. Il y avait vraiment un bon feeling. C’était censé durer 5 minutes, on est resté 20 minutes. Même l’attaché de presse n’a pas osé nous déranger. 

 

Quel est l’artiste que tu as photographié et dont tu es le plus fan ? 

Je n’ai plus l’âge d’être fan ! Plus sérieusement, il y a cette photo de Singe Chromés. Je l’ai faite parce que je l’aime beaucoup, je trouve que c’est celui qui a sorti le meilleur disque français cette année. Je suis allé le voir arès un concert, et je l’ai pris en photo dans les backstage. C’est plutôt une attitude de fan.

C’est un personnage très touchant, à fleur de peau. Il fume beaucoup. Sur la photo sa cigarette n’est pas encore fini qu’il en allume une autre. 

 

Quel est ton meilleur souvenir de shooting ? 

J’ai beaucoup de très bons souvenirs mais je me rappelle avoir joué au basket avec les Beasties Boys dans leur loft. Il y a une photo d’eux sous leur panier de basket.

C’était une époque où on pouvait passer l’après-midi avec les artistes. Je n’ai pas pour autant envie de dire que c’était mieux avant. C’est sûr, quand un artiste est entouré de toute une équipe chargée du promotionnel c’est plus difficile, mais il y a encore de très bons moments. 

 

Quelle est la photo dont tu es le plus fier ? 

Je ne crois pas qu’il y en ait. Les photos sont là pour se rythmer entre elles. Parfois une image oubliée peut revenir, mise en valeur par une autre. 

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