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8 octobre 2024

Rebeka Warrior : «J’avais ça dans le sang» | INTERVIEW

par Patrice BARDOT

Sexy Sushi, Mansfield.TYA, Kompromat, son label WARRIORECORDS… Rebeka Warrior a multiplié les projets ces dernières années, tout en affichant fièrement un militantisme féministe et queer. Rencontre avec une artiste chez qui l’engagement n’est pas que musical.

 

Interview issue du Tsugi Mag 170, écrite par Patrice Bardot

 

Cela faisait trop longtemps que l’on n’avait pas croisé Rebeka Warrior dans ces pages. Pour être précis : depuis 2021, pour un blindtest à l’occasion de la sortie de l’ultime album du duo Mansfield.TYA (et après une couverture où elle posait avec son complice Vitalic pour le projet Kompromat en 2019). Ce qui ne veut pas dire qu’on l’avait oubliée. Pas du tout. Nous nous passionnons quasiment chaque mois pour les sorties du label WARRIORECORDS, qu’elle a lancé en 2020 en pleine pandémie avec comme mot d’ordre «une queer house défendant la musique, la poésie et les expérimentations sonores de qualité ».

Une maison intrigante qui se drape de noir pour mieux porter fièrement les couleurs arc-en-ciel. D’où le titre de sa première et remarquable compilation RainboWarriors vol.1, où quinze activistes croisent le fer électro-dark-cold wave, souvent avec un esprit pop d’ailleurs. L’occasion rêvée de retrouver la très occupée Julia Lanoë pour faire le point sur ses activités, passées, présentes et même futures. C’est parti.

 

RainboWarriors comme titre de compilation, ça sonne comme une profession de foi…

C’est Erwan Perron, qui est journaliste à Télérama, qui l’a trouvé à l’occasion d’un grand portrait qu’il m’avait consacré. Je me suis dit que c’était quand même pas mal comme titre. Je suis proactive pour les droits LGBTQIA+, mon pseudo c’est Warrior et j’ai trouvé ça fédérateur pour les artistes de la compilation, qui ont à peu près le même profil que moi.

 

Comment définirais-tu le militantisme de WARRIORECORDS?

Tout le monde dit que je suis militante, moi j’ai surtout la sensation de défendre toujours ce que j’aime sans mettre de barrières ou de limites. En musique, c’est bien sûr l’EBM ou la cold wave. Et sur mon label, je mets en avant les gens qui me ressemblent, donc beaucoup de femmes, beaucoup de lesbiennes, beaucoup de gens issus de minorités. Même si tout est politique, à la base, je ne me considère pas comme une sorte de fer de lance. Je suis devenue une guerrière par la force des choses, c’est un peu la société qui m’a placée dans cette position. J’essaie juste de faire ce que j’aime en toute liberté.

 

Rebeka Warrior

© atelieroz

Tu dis que tout est politique, mais c’est une notion qui s’est un peu perdue dans la musique électronique aujourd’hui…

Au départ, la techno était politique, ça ne fait aucun doute. Aujourd’hui, c’est vrai que c’est devenu un peu la foire à la saucisse. Mais tout simplement parce qu’elle est devenue mainstream, donc en élargissant ses rangs, les gens qui se sont rajoutés n’ont pas ce militantisme que possèdent les historiques, mais ça, on ne le perdra jamais. Je me retrouve beaucoup dans Underground Resistance. Des mecs noirs de Detroit qui ne clamaient pas forcément «on est des noirs de Detroit », mais qui faisaient juste la musique qu’ils aimaient en défendant leur crémerie.

 

Quel est le fil rouge entre tous les artistes de la compilation ?

Le fil rouge, c’est vraiment l’artistique. J’ai recherché des sonorités que j’aime, qui découlent du post-punk et de la new wave, mais 2.0. Tous ces artistes pratiquent une musique mélancolique. Et plutôt que le militantisme, j’ai l’impression aussi qu’ils sont tous reliés entre eux par une forme de poésie qu’ils ont mise dans leurs morceaux. Autant dans les textes que dans leur manière d’être.

 

Tu te réfères souvent à la poésie, d’où cela vient-il ?

J’adore ça. La beauté des mots, ce qu’on peut tirer du langage, ce sont des clés pour comprendre le monde. La poésie ouvre vraiment toutes les portes. J’ai eu un coup de foudre pour elle, très jeune, au collège avec Rimbaud, Baudelaire… Aujourd’hui j’aime beaucoup Laura Vazquez, qui a reçu le prix Goncourt de la poésie l’année dernière. Pour la pochette de la compilation, elle a d’ailleurs écrit une poésie, Le moment de rien, qui est un peu un fil conducteur entre tous les artistes de RainboWarriors.

 

Quelle était ta motivation au moment de lancer ton label en septembre 2020 ?

C’était pendant la pandémie. Je n’avais plus de concerts donc il y avait une fenêtre de tir pour des choses que je n’avais jamais faites. D’ailleurs j’ai commencé aussi la musique de films à ce moment-là. Produire ma musique m’avait toujours intéressée, mais je n’avais pas de temps de m’y consacrer. Après, nous voulions sortir un album de Mansfield.TYA, c’était une bonne occasion pour créer le label. Pourtant, la première sortie, c’est Maud Geffray.

Ça me tenait à cœur, tout comme moi, elle est de Saint-Nazaire, nous étions dans le même lycée. C’était important pour moi de m’ancrer dans un territoire. Et puis c’est une copine et c’est une meuf. Cela faisait longtemps que j’avais envie de lancer un label. Vitalic, avec Citizen, m’a beaucoup inspirée, tout comme n-Plex ou Italians Do It Better. Mais je ne suis pas seule pour m’en occuper, il y a Maud Pouzin, qui en est la vraie leader, Elodie Haddad, cheffe de projet, et Manon Dupeyrat qui s’occupe du graphisme, des vidéos.

 

Est-ce viable financièrement ?

C’est beaucoup de travail et on ne gagne pas vraiment d’argent sur la musique. Mais ça nous permet d’avoir la liberté de vivre de notre travail et de sortir ce qu’on aime. C’est déjà énorme et c’est mon ambition première. Mais je trouve aussi intéressant de gérer un disque de A à Z, de savoir combien les streams rapportent. Je regarde les datas, même si je ne comprends pas tout. J’ai fait les Beaux-Arts, où on nous apprenait que vendre faisait partie de la création. Être artiste aujourd’hui, c’est aussi s’occuper de son Instagram, vendre des dates…

 

Parfois, les artistes peuvent en avoir marre de passer du temps sur les réseaux sociaux. On le racontait dans notre dernier numéro…

Oui, c’est vrai que parfois c’est lourd, mais je crois aussi qu’il faut surtout se dire: «D’accord, aujourd’hui, c’est comme ça que ça fonctionne, alors comment je m’en sers pour faire évoluer mon travail. » Et puis je m’amuse pas mal avec Instagram, je trouve que ça peut être assez créatif.

Je suis comme Amélie Nothomb, qui répond à tous les courriers papier qu’elle reçoit. Je fais exactement la même chose avec tous les messages que je reçois sur Insta. C’est très intéressant de parler avec tout le monde, de savoir ce que les gens pensent, ce qu’ils veulent, etc. Ça m’enrichit. Depuis cinq ans, j’ai des conversations avec des fans. Parfois, ils viennent aux concerts, on se présente, on s’offre des petits cadeaux. C’est assez cool. C’est une relation directe.

 

Sur le site de WARRIORECORDS, on peut lire ces mots pour le décrire: «Queer House». Penses-tu que depuis la création de ton label, la condition des femmes, notamment queer, s’est améliorée dans la musique ?

Oui et non. Il y a encore beaucoup à faire pour la visibilité queer dans le milieu musical que je défends, c’est-à-dire la cold wave, la new wave, l’EBM. C’est pareil pour que des femmes prennent la direction d’un label ou se mettent à la production technique. Heureusement qu’il existe une initiative comme le Mewem, qui aide les entrepreneuses. Je considère que mon job est de continuer à ouvrir des portes. Même si aujourd’hui, il y a plus de lesbiennes visibles dans la musique, cela ne veut pas dire que ce soit plus simple pour elles.

Rebeka Warrior

©atelieroz

 

« Au départ la techno était politique, ça ne fait aucun doute. Aujourd’hui c’est vrai que c’est devenu un peu la foire à la saucisse. »

 

Sexy Sushi, Mansfield.TYA, Kompromat… Qu’est-ce qui t’attire dans les duos ?

La relation amicale avec quelqu’un avec qui je peux échanger. La création, c’est un peu comme une communication amoureuse ou amicale, où il doit y avoir une osmose d’une manière assez spirituelle. J’aime bien pouvoir avoir ce degré d’échange et de création avec chaque personne. J’ai appris énormément au contact des gens avec qui j’ai fait des duos.

 

Qu’est-ce que tu gardes des années Sexy Sushi ?

L’éclate totale. Beaucoup de fractures physiques aussi. (rires) De souvenirs complètement démentiels : on a amené sur scènes des Fenwick, des cochons morts. On a vécu des trucs vraiment improbables.

 

As-tu été surprise de votre succès ?

Complètement. Au départ, on était un duo de geeks en chambre. On avait bien sûr envie de jouer en live, mais de là à ce que ça prenne cette ampleur, ça nous a complètement dépassés. On produisait nos morceaux, on faisait quelques concerts à droite à gauche, mais on en annulait énormément aussi, parce qu’on avait souvent mal à la tête. Ça a créé une sorte de légende: « Ils vont venir ? Ils ne vont pas venir ? » (rires) Après, MySpace s’est emparé du truc et ça a été complètement délirant. On avait un milliard de followers. On a tourné partout sur la planète, jusqu’en Chine.

 

D’où venait la rage qu’il y avait dans Sexy Sushi ?

J’étais jeune et en colère. Ça n’aurait plus de sens aujourd’hui. À 20 ans, ce n’est pas toujours facile de savoir qui on est. J’étais en conflit avec moi-même et avec le reste du monde. Dans Sexy Sushi, il y a aussi beaucoup de mes origines familiales. Je viens d’un milieu assez populaire où mes tantes, notamment, ont beaucoup chanté à table des chansons paillardes. C’était ironique et assez drôle.

Mais Sexy Sushi appartient à une époque. Le déclin d’un vieux groupe punk avec une bonne femme de 40 ans qui montre ses seins : quel serait l’intérêt ? Pareil avec Mansfield.TYA, on a annoncé avant la sortie du dernier album que c’était fini. On avait fait le tour et j’ai toujours aimé arrêter les projets en étant au top. Tu conserves une belle image qui n’est pas écornée.

 

Autre projet, Kompromat. Il paraît que vous travaillez sur un nouvel album ?

Oui, avec Pascal (Vitalic, ndr), on était même impatients de s’y remettre. Lorsque l’on s’est rencontrés, on a vraiment eu envie de créer des morceaux ensemble. Ce premier album était même une nécessité. Et ce désir ne s’est jamais tari. Ça faisait même un moment qu’on s’appelait: «Bon, alors, est-ce que tu as un peu de temps ? » Je peux dire que je ne vais pas chanter en allemand, contrairement au premier album où ça collait parfaitement, parce que DAF était l’une de nos grosses références.

J’ai toujours aimé les groupes comme Liaisons Dangereuses qui utilisent un peu toutes les langues. Avec Pascal, on écoute beaucoup les mêmes choses, même si j’aime l’expérimental japonais et lui Céline Dion. (rires) J’adore travailler avec lui, il me pousse à rechercher de nouvelles sonorités et même techniquement à tester du nouveau matériel. C’est mon coach. On a bien sûr nos domaines de prédilection. Pour moi, c’est beaucoup plus facile d’écrire et de chanter et pour lui de produire, mais ça reste assez poreux entre nous.

 

 

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Tu viens aussi de composer ta première bande originale de film…

J’y suis allée petit à petit. J’ai composé d’abord pas mal de génériques. Puis j’ai collaboré à la BO de la série « Split » d’Iris Brey. Et finalement, j’ai réalisé ma première BO pour le film « Paula » d’Angela Ottobah. C’est hyper intéressant. Ça me permet de composer de la musique dans un genre dans lequel je ne pouvais pas encore m’exprimer. C’est plus expérimental, avec des flûtes. Même si travailler sur une BO, c’est quand même se soumettre un peu à l’image et au travail du réalisateur, je garde la possibilité de choisir les films vers lesquels je me dirige.

Ce sont donc plus des thrillers psychologiques ou des films un peu intenses que des comédies. (rires) En réalité, je suis plus passionnée de BO de films que de cinéma. J’adore m’endormir devant les films. (rires) Mais, j’aime mieux m’inspirer du cinéma ou de la littérature que de la musique elle-même quand je compose.

 

 

Tu as grandi comme tu l’as dit à Saint‑Nazaire, que reste‑t‑il de cette période de ta vie ?

Quand j’étais ado là-bas, j’ai écouté énormément Bérurier Noir, beaucoup de punk alternatif, de gabber. Un style très ancré à Saint-Nazaire. Très jeune, j’ai été bercée par la techno, le punk à la dure. Il y avait beaucoup de blockhaus, de plages propices aux raves. C’était une période de liberté musicale assez dingue. Plus tard, j’ai fait les Beaux-Arts à Nantes, je me destinais à la peinture, je dessine depuis toute petite. J’adorais Goya, l’art brut. Et puis quand je suis arrivée à l’école, j’ai découvert qu’il y avait un studio de son.

Ça a été un peu le caillou qui s’est mis dans ma chaussure. C’était le début des home studio, même si c’étaient encore de grosses machines. Les Beaux-Arts avaient investi dans des huit-pistes analogiques, mais personne ne t’apprenait à t’en servir et le studio était vide en permanence. Ça m’a attirée et j’ai passé mes études dans ce studio à faire de la musique expérimentale. Je démontais des cassettes audio que je remontais à l’envers. Ensuite j’ai rencontré Carla (Pallone, de Mansfield. TYA, ndr), et on s’est dit: «Pourquoi ne pas enregistrer des petites ritournelles avec du violon ? » Ma carrière de peintre attend encore. (rires)

 

Le côté «chanteuse» est arrivé tout de suite ?

Oui, c’est l’instrument que j’avais le plus souvent sous la main, donc autant tester avec ma voix. J’adore écrire, mais chanteuse n’est quand même pas venu tout seul, j’ai dû bosser. Par contre, monter sur scène, j’avais ça dans le sang. La première fois, c’était pour un concert de Sexy Sushi. On n’avait pas d’ordinateur portable, donc on a pris notre PC, on l’a mis sur un skateboard et on l’a traîné jusqu’à l’usine LU à Nantes où on devait jouer. Mitch (David Grellier, la moitié de Sexy Sushi, ndr) et moi n’avions jamais fait de concert, on flippait un peu.

Mais pour moi, ça a été instantanément une révélation. Au bout de dix minutes, j’avais la perruque à l’envers, j’étais à poil, les bras partant dans tous les sens. Je ne voulais plus sortir de scène. Je n’étais plus moi-même. Pourtant, aujourd’hui, ce personnage que j’ai créé est aussi devenu un petit peu moi. Je suis un savoureux mélange de tout cela. C’est pour ça que j’ai gardé mon pseudo de l’époque Sexy Sushi. C’est Mitch qui l’avait trouvé.

 

Quelles sont tes héroïnes ?

Elles sont beaucoup musiciennes. Laurie Anderson, par exemple, fait partie des artistes que j’écoute depuis toujours. J’adore son écriture, ses films et elle a un discours très spirituel. Je citerais aussi Nico du Velvet Underground, Brigitte Fontaine, qui est aussi poète. Toutes ces femmes font beaucoup de choses.

 

Rebeka Warrior

© atelieroz

« Même si aujourd’hui, il y a plus de lesbiennes visibles dans la musique, cela ne veut pas dire que ce soit plus simple pour elles. »

 

La nuit tient-elle encore toute la place dans ta vie ?

Oui et non. Avant, j’étais de la nuit du soir. Maintenant, je suis de la nuit du matin. (rires) C’est-à-dire qu’avant, je me couchais super tard parce que je travaillais toute la nuit. Aujourd’hui, je me lève très tôt pour un résultat similaire: ne voir personne et travailler. Ce n’est pas la même nuit. Autrement, j’adore toujours être en horaire décalé et je joue beaucoup de DJ-sets à trois heures ou cinq heures du matin. Mais sans ça, je me couche et me lève tôt.

 

Tu es chevalier des Arts et des Lettres, ça représente quelque chose pour toi ?

Oui, et c’est cool parce que je suis totalement dyslexique et dysorthographique. Je ne sais pas écrire correctement le mot «pain». C’est un vrai calvaire. J’ai toujours eu zéro en dictée. Je reviens de loin. Pourtant, j’ai toujours adoré l’écriture, les lettres, la littérature. C’était un peu dur pour moi. Du coup, je me sens un peu consolée. Après, c’était la même année que Francky Vincent, qui n’est pas l’homme le plus littéraire du monde. (rires)

 

Que fais-tu quand tu ne travailles pas ?

Quand je ne travaille pas ? Je travaille. (rires) Je m’explique. En tant qu’artiste, je me considère être à la fois toujours en vacances et toujours au travail. C’est-à-dire que tout ce que tu vis en permanence peut t’influencer. Les moments d’ennui, comme les moments de fêtes, les rencontres… Donc c’est difficile de fermer la porte. J’accepte juste que ma vie soit potentiellement reprise dans mes textes. Mais je ne suis pas pour autant inspirée 24 heures sur 24.

 

As-tu des rêves artistiques ?

Collaborer avec François des Béru sur «Les Filles mortes » de Mansfield.TYA faisait partie de mes rêves. J’en ai éprouvé un vrai sentiment d’accomplissement. Il m’a offert sa boîte à rythmes, la DRM-16 sur laquelle ils ont imaginé tous leurs morceaux. Du coup, j’ai composé pas mal de titres du prochain Kompromat avec elle. Autrement, j’aimerais beaucoup faire un track avec Laurie Anderson, si elle m’entend. Je lui ai déjà demandé mais j’attends la réponse, c’est pour ça que j’insiste. (rires) Plus que des rêves, je vais être galvanisée par le fait d’apprendre à me servir de l’intelligence artificielle ou d’autres outils techniques par exemple. Ça peut faire partie de mes buts à atteindre. J’aime apprendre, je suis curieuse.

 

Est-ce que tu votes ?

Pas toujours. Quand il le faut vraiment. Je me considère comme une artiste engagée dans mes textes, dans ma vie, dans mes collaborations, mais pas avec mon bulletin de vote. Je me dis souvent que si je fais le bien pour moi et les gens qui me sont proches, pour ma communauté, je contribue à la bonne marche de la société. J’ai fait ma part. Si tout le monde fait comme moi, ça peut être petit à petit une solution pour créer un terreau solide pour le changement.

 

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