Sony, Google, Bowers&Wilkins : la sélection audio de Tsugi
Chaque mois, Tsugi vous concocte sa sélection tech disponible dans le dernier numéro en date du magazine Tsugi. Tests produits, décryptages et conseils : testés et éprouvés ! Des nouveautés chez Sony, Bowers&Wilkins et Google… Suivez le guide !
Article issu du Tsugi Mag 174 : Aphex Twin, Sophie, Yellow Prod… Le Tsugi 174 est dispo !
Sony – WF-C510

© SONY
Cela devait finir par arriver. L’inflation, la hausse du coût des matériaux et, parfois, une certaine avidité ont amené les prix des écouteurs intra-auriculaires « de qualité » à des niveaux tarifaires élevés. Il est donc logique de voir débarquer sous la barre psychologique des 100 € des modèles dignes de ce nom, signés par des constructeurs historiques, qui ont compris qu’un nouveau marché s’ouvrait à eux.
Sony débarque donc avec les WF-C510, les plus petits écouteurs de son histoire, vendus 79 € (soit le prix des Nothing Ear (a), qui ont été parmi les premiers à dégainer). Quitte à séduire un nouveau public, autant se donner les moyens. Car moins cher ne signifie pas moins bien, comme l’ont bien compris les marques chinoises. Tout l’enjeu pour le Japonais est de conserver sa signature sonore, de proposer l’essentiel sans perdre trop de fonctions au passage.
Si le modèle fait l’impasse sur l’ANC au profit d’une isolation passive efficace (qu’on améliorera en utilisant des mousses à mémoire de forme), que les transducteurs sont moins performants que les modèles haut de gamme, il bénéficie en revanche d’une autonomie de 11h (22 h en tout avec le boîtier de charge), d’une connectivité multipoint, d’un mode son ambiant, d’une certification IPX4 (résistance à la transpiration et aux éclaboussures) et surtout d’une restitution sonore très propre et homogène. On pourra lui reprocher un manque de basses fréquences, mais l’app associée permet de jouer avec l’égalisation, ce qui règle le problème. Confortables, efficaces et abordables, le contrat est rempli.

© B&W
Bowers&Wilkins – Pi8
Pendant que certains élargissent leur gamme pour toucher de nouvelles cibles, d’autres, comme les vénérables Anglais de Bowers&Wilkins, tracent leur route, guidés par un seul objectif : concevoir des produits de (haute) qualité à destination d’un public exigeant séduit par ses performances audio. Il en va ainsi des intras Pi8, successeurs des Pi7 S2, vendus 399 €. Si ce que l’on recherche ici, c’est avant tout la qualité sonore, cela se ressent étrangement sur la réduction de bruit active, en deçà de la concurrence.
Dans l’esprit de la marque, l’ANC est un bonus et tous les efforts doivent se porter sur la restitution sonore, l’audiophilie et le son hi-res (pour peu que la source soit hi-res et le smartphone compatible aptX Lossless). Sur ce point, aucun reproche ne peut être adressé aux Pi8 et à leurs nouveaux transducteurs : les basses sont puissantes et précises, la scène sonore large et profonde, tout est détaillé et clair… La signature n’est pas neutre, mais ronde, ce qui peut ne pas convenir à tout le monde. Même s’il semble massif, le modèle a bénéficié d’une refonte complète de son design, repensé pour s’adapter à une plus grande variété de formes et de tailles d’oreilles.
L’auditeur y gagne en confort lors de longues sessions d’écoute – l’autonomie globale flirtant désormais avec la barre des 20 h (6 h 30 par charge). Petit bonus appréciable, le boîtier de charge (qui a perdu de l’embonpoint au passage) dispose d’une fonction de retransmission audio. Il suffit de le connecter à un autre appareil (walkman à cassettes, TV, platines, smartphones, etc.) en USB-C ou en jack pour que le son se retrouve directement sur les Pi8 (et parfois en hi-res). Plutôt malin.

Google – Pixel Buds Pro 2
Deux ans après la première version des Pixel Buds Pro, Google se relance dans la course aux intras (au moment où le concurrent Apple dévoile, lui, ses AirPods 4). Pour relever le défi, la firme de Mountain View a mis les petits plats dans les grands, retravaillé le confort (en analysant 45 millions de points de données de différentes oreilles), diminué la taille de 27 %, intégré la puce Tensor A1 pour gagner en clarté et surtout supprimer plus de bruits environnants. Ce qui nous amène à la réduction de bruit active, totalement revue et corrigée.
Google annonce le doublement de son efficacité par rapport à la génération précédente (y compris sur les voix, toujours délicates à traiter). Et il faut reconnaître que ces Buds Pro 2, vendus 249 €, font admirablement le job et se hissent presque au niveau des meilleures ANC du marché. Du point de vue purement sonore, ces minuscules écouteurs offrent une très bonne expérience audio, qui a grandement progressé en deux ans. Doit-on remercier le traitement sonore apporté par la puce Tensor A1, la nouvelle architecture acoustique ou les transducteurs de 11 mm pour ces basses rebondies, ces aigus chatoyants et cette restitution dynamique ? Sûrement un peu tous en même temps.
Il reste que le résultat est à la hauteur des promesses de la firme californienne. On appréciera chez ces petits écouteurs, dont le confort irréprochable autorise sans soucis de longues sessions d’écoute, solidement amarrés à l’oreille (et sans aucune gêne), les options de personnalisation (sur Android, le son spatial dynamique avec suivi de la tête étant réservé à la gamme Pixel) et surtout l’autonomie de 8 h par charge (30 h au total). Et pour les fanas d’IA, Gemini, l’IA maison, répondra à toutes vos questions.