Chaque mois, Tsugi vous présente sa sélection tech. Tests produits, décryptages et conseils… Testés et éprouvés, voici les nouveautés chez Beats, Huawei et Sennheiser… Suivez le guide ! 

Article issu du Tsugi Mag 179 : Comment la Drum’n’bass a conquis le monde

Beats – Powerbeats Pro 2

© Beats

Quand on est maladroit ou que l’on maltraite ses écouteurs, le principal intérêt des modèles sportifs tient justement dans leur solidité à toute épreuve, et parfois leurs fonctions santé. Ça tombe bien, les Powerbeats Pro 2 de Beats cochent toutes ces cases, et plus encore. Pour les fanas du « quantified self », ils sont capables de mesurer le rythme cardiaque et de l’enregistrer dans l’app sportive de son choix grâce à des capteurs de fréquence cardiaque. Pour tous les autres, à la recherche d’écouteurs costauds aux performances impeccables, les Powerbeats Pro 2 sont là pour vous (comptez 300 €). Plus qu’une simple mise à jour de la première génération, ces intras s’améliorent sur tous les plans : le design, le confort, la légèreté, la restitution sonore (qui n’a jamais été aussi éloignée du Beats des origines, faut-il encore le rappeler). Ils gagnent surtout une réduction de bruit active (excellente), un mode transparence et une qualité d’appel digne de ce nom, une autonomie d’excellente facture (10 h), sans oublier l’arrivée de l’audio spatial et de la recharge sans fil. Tout ça (en partie) grâce à l’intégration d’une puce, nommée H2, conçue par Apple, la maison mère de Beats. Ce n’est pas encore une version sport des AirPods Pro, mais on s’en rapproche grandement. Quant à la restitution sonore, vive et un poil mordante, elle gagnerait à voir les hauts médiums un peu moins proéminents, mais cela reste une affaire de goût. Car il n’y a pas grand-chose à reprocher au rendu, propre et agréable, de ces Powerbeats Pro 2, habile réinvention de leur première itération. Plus de basses peut-être ?

Huawei – FreeArc

© Huawei

Un Huawei chasse l’autre… ou presque. Quelques semaines après la sortie de ses réussis FreeBuds Pro 4, le géant chinois poursuit la diversification de sa gamme d’écouteurs. Venus compléter le rayon des écouteurs ouverts, après les étonnants FreeClip commercialisés en 2024 – dotés d’une qualité de son remarquable pour des écouteurs de ce type et d’un confort irréprochable –, les FreeArc sont d’abord pensés pour les sportifs, qu’ils soient assidus ou du dimanche, cyclistes urbains (tenus de ne pas se couper des bruits environnants)… ou tout simplement réfractaires au port d’intra-auriculaires (qui trouveront ici leur bonheur pour 99 €). Quels que soient leur forme ou leur design, les écouteurs à conduction aérienne comme ces FreeArc reposent tous sur le même principe : des chambres acoustiques qui transmettent des ondes sonores à travers l’air jusqu’au conduit auditif. Si c’est un peu comme avoir des enceintes positionnées face aux oreilles, les performances sonores s’en ressentent parfois, surtout au niveau des basses. Les FreeArc ne prétendant pas réinventer les lois de la physique, ce sera là une faiblesse, mais peut-être bien la seule. Éminemment confortables avec leurs crochets flexibles pour le maintien, ils savent faire oublier leur poids plume (8,9 g par écouteur) et peuvent se vanter d’une autonomie annoncée de 7 h par charge. Ajoutez des contrôles tactiles facilement manœuvrables, une application comprenant les réglages de base et surtout un égaliseur dix bandes (mais oubliez une quelconque ANC ou une spatialisation du son, ce n’est pas le propos des FreeArc) et vous obtenez des écouteurs tout-terrain au rendu sonore agréable, presque doux, et qui jamais ne procureront de sensation de gêne.

Sennheiser – HD 505 et HD 550

© Sennheiser

Dans le haut de gamme en général et dans l’audiophilie en particulier, le Bluetooth est l’Antéchrist, et le saint fil et sa comparse la prise jack ne disparaîtront jamais. Mais aujourd’hui, c’est dans le milieu de gamme, plus abordable, que le fil sacré semble connaître un regain de vigueur. Et c’est le cas du côté de Sennheiser. Auréolés de leur réputation – justifiée – d’excellence, les Allemands nous gratifient coup sur coup de deux modèles ouverts de la série HD 500, le HD 505 et le HD 550. Premier à être apparu, le HD 505 est le plus intéressant des deux si l’on aime les restitutions sonores équilibrées (le HD 550 est bien plus porté sur les basses). Vendu 280 € quand le HD 550 est affiché à 299 €, ce modèle est la porte d’entrée idéale vers l’univers des casques hi-fi, à un prix somme toute raisonnable. Particulièrement léger et confortable, il se supporte de longues heures sur la tête, et ce pour une raison simple : s’il est léger, c’est qu’il est entièrement fait de plastique (à l’exception des grilles de protection des haut-parleurs, des coussinets en velours – très agréables – et de l’arceau en faux cuir). L’intérêt du HD 505 n’étant pas dans son design (du pur Sennheiser, rehaussé de jolies touches de couleur) ni dans la noblesse de ses matériaux, c’est plutôt son rendu qui séduira : l’équilibre, évoqué plus haut, est juste parfait – sur l’ensemble du spectre, la scène sonore est très détaillée et cohérente –, et le HD 505 est à l’aise sur absolument toutes les musiques. Un excellent choix sans se ruiner… à moins que vous ne préfériez les basses. Dans ce cas-là, le HD 550 est fait pour vous, puisque ce frère presque jumeau du HD 505 possède les mêmes qualités, mais a pour lui des basses bien plus marquées.