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17 mars 2017

En direct du Festival Paris Music

par Valentin Cebron

Un petit marathon. C’est ce que nous avons vécu jeudi pour assister à la première journée (sur quatre) du Festival Paris Music. Parce que oui, ce sont plus d’une vingtaine d’artistes qui se produisaient ce jour-là aux quatre coins de la capitale. Il a fallu donc faire des choix car nous n’avons malheureusement pas le don d’ubiquité. L’éclectisme du line-up nous a cependant permis de varier les plaisirs.

Première destination : le Petit Palais dans le VIIIe pour entendre l’inclassable chanteur Albert Marcœur raconter de drôles d’histoires sous les cordes et les chœurs du Quatuor Béla (deux violons, un violoncelle et un alto). Entre envolées lyriques, moments de douceur et touches satiriques, ce spectacle – appelé Si oui, oui. Sinon, non – mêlant chanson française et musique classique détonne de par son originalité.

Puis direction le VIe au Musée Delacroix pour écouter de la folk. Le jeune garçon Jim Bauer livre un live acoustique guitare-chant très prenant en commençant par ses compositions (allez jeter un coup d’oeil à son EP visuel The Misfit Boy ci-dessous, ça vaut le coup) et en finissant par quelques reprises de James Brown notamment, chantant à tue-tête de son incroyable voix soul et rocailleuse.

La nuit tombe et au risque de rater l’événement de la soirée, nous quittons les lieux (désolé pour Theo Lawrence) pour nous diriger vers l’église Saint-Eustache dans le Ier et voir le producteur français Dream Koala accompagné de l’orchestre Code (deux violons, un violoncelle, un alto et une flûte traversière). Cette association a vu le jour lors des Rencontres Trans Musicales de Rennes en 2015 en compagnie également de son pote Superpoze. On a bien fait d’y aller : Dream Koala et Code ont livré une performance épique, entamée par un « Ave Maris Stella » chanté par des chœurs et qui s’enchaîne sur le cosmique « Saturn Boy« . Pendant un peu plus d’une heure, Dream Koala (vêtu d’un kimono orné de coquillages et de perles spécialement créé pour l’occasion), sa guitare et les musiciens nous transportent dans une autre galaxie en jouant tous les morceaux des EPs Odyssey (le magnifique et planant « Architect« ) et Exodus (l’aérien « Dimension Sleeper« ), avec toute la résonance spirituelle qu’offrait l’emblématique église parisienne. Des frissons. Une claque. Nous restons bouche-bée.

Pas trop quand même car il faut se rendre à un dernier check-point : la Rotonde dans le XIXe pour écouter de la musique un peu plus dansante. Le trio post-punk parisien None venant tout juste de terminer, nous arrivons pour Maoupa Mazzocchetti, passionné d’anciennes machines et de vieilles boîtes à rythmes, qui terminera la soirée par des morceaux électroniques expérimentaux, ténébreux et incisifs.

Meilleur moment : Le concert divin de Dream Koala dans l’église Saint-Eustache.
Pire moment : Le groupe 3SOMESISTERS, premier sur la liste de notre itinéraire, qui ne peut plus jouer car l’un de ses membres est souffrant…

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