Chaque mois, on vous fait part de notre sélection tech à retrouver aussi dans le dernier mag de Tsugi. Et pour la rentrée, on vous a dégoté du lourd avec les nouveautés de Bose, Nothing, et Marshall.
Bose – QC Ultra Earbuds
Chez Bose, on ne croit pas au grand soir, mais plutôt aux petits lendemains : la gamme est courte, lisible. La firme américaine ne déboule pas avec un nouveau produit toutes les semaines et préfère offrir des mises à jour plus ou moins régulières de ses modèles phares.
Il en va ainsi de ses nouvelles enceintes ultraportables, la SoundLink Flex de deuxième génération (trois ans après une première version), et de l’excellente deuxième itération de la SoundLink Micro (huit ans après son lancement), petit pavé de 10,4 x 10,4 cm, surpuissant pour sa taille. Mais la grande affaire de cette vague de sorties – avant l’arrivée de la V2 du casque de référence QC Ultra Headphone -, c’est l’arrivée de la nouvelle version des intras QC Ultra Earbuds.
S’ils reprennent le design du modèle sorti en 2003, ces écouteurs au confort inégalé connaissent des révisions que d’aucuns jugeraient mineures, mais qui restent plus qu’appréciables, à commencer par l’amélioration des appels téléphoniques et une baisse de prix, à contre-courant des habitudes du secteur.
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Affichés à 299 € au lieu de 349 € auparavant, les QC Ultra Earbuds bénéficient aussi d’un nouveau réglage sonore, où les bas médiums sont un peu mis en retrait (riche idée, le rendu n’en est que plus agréable), et surtout d’une ANC – déjà redoutable – encore plus efficace, en particulier le traitement des voix et des aigus. Si sur le papier, ces changements paraissent mineurs, chaque amélioration apportée à ces excellents intras ne peut être que saluée. Mieux pour moins cher. Qui s’en plaindra ?

Nothing – Headphone (1)
Les designers de Nothing sont-ils fous ou tout simplement géniaux. Peut-être un peu des deux. Car il faut être un peu dingue pour proposer un casque qui défie la sacro-sainte règle de la hi-fi: « Un produit sérieux est noir. » Mais depuis le succès des AirPods Max d’Apple, on sait qu’un modèle brisant les codes a aujourd’hui toutes les chances de s’imposer… quand la qualité suit. Et sur ce point, on sait qu’on peut faire confiance à Nothing.
La firme londonienne ne s’est pas contentée de jouer la carte de la transparence (au sens propre) sur son casque rétrofuturiste au design unique sorti des seventies, elle a particulièrement soigné, entre autres, l’ANC et la restitution sonore. Déjà efficace sur la gamme d’intras Ear, la réduction de bruit active connaît une réelle amélioration sur le Headphone (1), capable désormais de générer une efficace bulle de silence (en particulier dans le mode adaptatif). Nothing n’est plus très loin des spécialistes de l’ANC que sont Sony ou Bose.
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Mais l’excellente surprise de ce casque reste sa qualité sonore parfaite, même en sortie de boîte. Pour réussir son coup, Nothing s’est allié à la firme britannique KEF pour régler le son, annonçant ainsi fièrement un «Sound by KEF ». Et cette association tient toutes ses promesses. Réputée pour sa signature sonore particulièrement équilibrée et agréable, KEF apporte ici une expertise bienvenue et une qualité sonore dont certains concurrents du Headphone (1) aimeraient disposer. Pour 249 €, le petit nouveau de Nothing se permet de surpasser des modèles vendus bien plus chers. Et avec du style.

Marshall – Heston 120
Après les casques, les intras, les enceintes Bluetooth (et avant l’enceinte de soirée Bromley 750, sorte de monstre capable de faire trembler les murs), ce n’était qu’une question de temps avant que Marshall ne s’attaque aux barres de son, un segment en constante progression. Et pour sa première, la firme anglo-suédoise n’a pas fait les choses à moitié avec sa Heston 120, clairement positionnée premium.
Vendue 999 €, cette bête de 110 cm de long en impose. À ce prix-là, il était impossible de se passer du Dolby Atmos et du DTS:X – en plus du Dolby Digital, du DTS et des formats 2.0, 5.1 et 7.1 (merci les onze haut-parleurs). Côté connectique, elle se révèle particulièrement bien dotée : entrée HDMI passthrough, sortie HDMI EARC (2.1), prise Ethernet, port USB-C et deux sorties RCA (pour une platine vinyle ou un caisson de basse). Ajoutez le wi-fi 6, le Bluetooth 5.3, AirPlay, Google Cast, Spotify Connect, Tidal Connect, la compatibilité prochaine avec le spatial audio d’Apple Music… Bref, il ne lui manque pas grand-chose.
Mais si toutes ces specs techniques sont désormais courantes dans les barres de son de cette envergure, la Heston 120 a plus d’un tour dans sa manche. Rompant avec le design désespérément passe-partout des barres de son en plastique noir, Marshall a créé un modèle immédiatement identifiable grâce à son ADN rock’n’roll et son look reconnaissable entre mille (potentiomètres pour les réglages, grille synthétique tressée inspirée des vénérables amplis de la marque), et propose une barre de son plus qu’à l’aise dans la restitution musicale. C’est une véritable enceinte de salon, à la fois connectée et puissante qui se cache derrière ce mètre de haut-parleurs. 999 € certes, mais elle sait tout faire.
