Tsugi parie sur… Moi Je
On doit cette trouvaille au très bon site Frenchy Symphony. Moi Je, derrière ce nom ironico-égocentrique se trouve un Lyonnais qui, semble-t-il, tente de combler une certaine carence en sérotonine à travers une house tranquille aux accents indéniablement funk. Le soleil, la mer, l’été et ses odeurs de crèmes auto-bronzantes, c’est tout ce qu’évoque la house de Loïc et ses langueurs chill.
Saxophoniste de formation, il a sorti son premier EP il y a un mois, il s’appelle Ris et ne nous donne certainement pas l’envie de rire, mais plutôt de sourire, tranquillement, en attendant que l’été pointe réellement le bout de son nez – excepté pour quelques zones géo-thermiques parfaitement isolées des caprices de notre ciel. Il faut dire que « Ricane », « Coule », « Sors » et « Siffle » sont autant de raisons de l’espérer. Des titres courts, incisifs, parfois même injonctifs, qui nous laissent penser qu’en plus d’avoir du talent, Moi Je n’est pas dépourvu de second degré « Rentre à Patte ».
La house du Lyonnais flirte avec des sonorités joliment exotiques, mêlant basses funky et esprit nu-disco dans un doux mélange. Côté influences, il nous cite Kartell, FKJ, quelques légendes comme Sly & The Family Stone, mais on pourrait tout aussi le rapprocher de la house mélancolique de Darius ou de l’électro très vitaminée d’Aeroplane. Il y a quelques mois, alors qu’on grelottait sous un ciel noir, Moi Je annonçait déjà l’été avec son titre « Protéine ». Et le bonhomme a seulement vingt ans, et donc beaucoup d’étés devant lui. La preuve, un deuxième EP est déjà en préparation, et il sortira via le tout jeune label Profil de Face Records.