Chronique : Rubin Steiner – Discipline In Anarchy
Neuvième long format pour le producteur de Tours, Frédéric Landier, accessoirement programmateur du Temps Machine. Plus connu sous l’alias de Rubin Steiner, il fait partie à l’instar d’un Gesaffelstein de ces alchimistes qui ont bien retenu les enseignements de The Man Machine, selon lesquels les synthétiseurs de chez Korg peuvent sponsoriser une certaine forme de groove. Qui aurait pu croire un seul instant que l’on puisse mouiller sa chemise en dansant sur du krautrock ? Comme si Beak se lançait dans la musique pour dancefloor : à peu près inimaginable. Et pourtant, Discipline In Anarchy y parvient. D’entrée, “Noize Beats” annonce un cataclysme sonore. Une électro à riffs saturés, entre funk et distorsion garage. Puis, prenez la pilule rouge et restez au pays des merveilles, jusqu’à l’apogée du trip : “La Plaie de ton doigt”, en français dans le texte. La première moitié très DFA de “Try This One” ferait presque figure de single FM après les élucubrations glauques et caverneuses de “Dexter”. Quatre minutes à rendre fou, et à danser spasmodiquement dans une cave remplie d’adeptes du SM qui jouissent avec un vocoder. Vous vouliez une rave party pour porteurs de Repetto ? Il suffisait de demander. (David de Araujo)
Discipline In Anarchy (Platinum/Differ-Ant)