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Crédit : Antoine Julien.
28 juin 2017

Adieu la bienséance et boum boum dans les oreilles au Tilliacum Festival

par Lucas Martin

Pour sa deuxième édition ce samedi au bord de l’agréable plan d’eau de Teillé – à une petite heure de route de Nantes -, le Tilliacum Festival avait convié un plateau exclusivement électronique et plutôt tapageur : Salut C’est Cool, Club Cheval, Comah, Quentin Schneider et Madame, ainsi que les deux locaux Erzate et Alvan pour ouvrir la soirée en douceur dès 18 heures. Mais la finesse aura vraiment été de courte durée.

Crédit : Florian Fauvet

Dès 20h30, le premier kick des allumés de Salut C’est Cool (à trois ce soir, James Darle ayant eu un empêchement) déclenche l’arrivée massive d’une horde de jeunes prêts à en découdre, auparavant éparpillés autour du plan d’eau. Une séquence vraiment impressionnante, annonciatrice d’une heure de concert totalement folle comme les Salut C’est Cool en ont l’habitude. Du kick qui tâche, des questions métaphysiques (« Pourquoi les gens courent-ils dans les parcs, que cherchent-ils à fuir ? » ou encore « Qui a créé cet univers ?« ) et des bières qui voltigent… Il fallait avoir le palpitant bien accroché pour espérer se rapprocher du devant de la scène, squattée par des lycéens qui devaient relâcher la pression de la fin d’année et du baccalauréat pour certains.

Car le Tilliacum est ouvert à tous sans limite d’âge et cela provoque forcément des scènes surréalistes : un mélange folklorique de minots déchaînés qui découvrent leurs premières expériences de festival et des moins jeunes un peu débordés par toute cette énergie. L’intensité ne descendra d’ailleurs plus avant les trois heures du matin, heure de fin des hostilités. Ni la techno de Quentin Schneider et de Madame, ni le set à huit mains hyper éclectique des Club Cheval ne parviendront à calmer cette fosse électrisée, scrutée avec amusement par ceux qui ont fait le choix de prendre un peu de recul. Quant à Comah, tête d’affiche de l’évènement et dernier artiste à se présenter devant la foule, il a fait son job : achever le public avec son live minimale progressive (c’est comme ça qu’il définit sa musique) à la frontière de l’EDM et de la techno trash.

Une belle performance pour le Tilliacum qui a d’ailleurs presque doublé son affluence par rapport à l’année dernière avec environ 3000 personnes présentes. Surtout, il fait un joli pied de nez aux festivals où la bienséance est devenu la règle et où on s’ennuie comme un rat mort.

Meilleur moment : Club Cheval qui joue « Existence » de KiNK, un peu de douceur dans ce monde de brute.
Pire moment : rater son train le lendemain matin avec une vilaine gueule de bois comme seule compagnie pour attendre le suivant.

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