Skip to main content
Extrait du film "Midnight In Paris"
2 octobre 2018

Améliorer les nuits parisiennes : la Mairie de Paris lance une consultation en ligne

par Corentin Fraisse

La nuit, tout n’est pas sans bruit. Les trente membres du Comité des noctambules, qui participent activement au Conseil de la Nuit de la Mairie de Paris, veulent porter la voix des usagers de la nuit à Paris. Ils lancent une consultation intitulée « Comment améliorer les nuits parisiennes? », ouverte en ligne jusqu’au 26 octobre et accompagnée d’un questionnaire portant sur le déroulement de vos soirées. Les préconisations seront communiquées à Frédéric Hocquard, adjoint à la Mairie chargé de la vie nocturne et de l’économie culturelle. Le risque? Que cette consultation ne fasse réagir que des riverains et des habitants mécontents, qui voudraient encadrer les nuits parisiennes de façon seulement répressive… Perpétuant la tradition des râleurs parisiens. Pourtant, plusieurs propositions sont réfléchies et avancent vers les compromis.

La capitale regorge d’activités nocturnes : 13.000 bars et restaurants, 150 boîtes de nuits, quelques 300 spectacles par semaine dans 130 salles, cinquante équipements sportifs ouverts jusqu’à minuit, mais aussi des parcs ouverts sans interruption en période estivale, des lieux éphémères… Chacun pourrait donc vivre sa nuit selon ses envies. Ces derniers mois, la Mairie de Paris estimait avoir trouvé l’équilibre entre d’un côté, le développement économique de l’offre de sorties nocturnes et de l’autre, la prévention des nuisances, alors que les entrepreneurs de la nuit réclamaient encore plus de liberté… Compliqué de contenter tout le monde. Alors parmi les idées déjà proposées, on ne s’étonne pas en retrouvant des commentaires véhéments, comme cet homme qui veut « calmer le bruit et les fumeurs en terrasse » en proposant une solution radicale : « arriver le plus vite possible au paquet à 15€ et interdire le tabac à rouler » (hors-sujet, vous dites?)… Ou encore une charte sur le droit au sommeil qui précise que « la privation de sommeil est une forme de maltraitance physique« . On y déniche également des solutions concrètes, comme les transports et les bibliothèques disponibles 24h/24 et 7jours/7, ou la proposition « Paris Esprit Libre » qui obligerait les établissements soit à fermer trente minutes avant les derniers métros, soit à rester ouverts jusqu’à 6h -pour permettre aux clients d’attraper les premiers métros. Mais aussi des idées à appliquer sur le long terme, concernant l’aménagement urbain pour régler les problèmes de nuisance, une accessibilité facilitée et une meilleure gestion des mobilités, pour « garantir le droit à la nuit » et replacer l’usager au coeur des politiques publiques.

Comment mieux vivre les soirées parisiennes? La discussion est ouverte, les propositions ne sont pas encore légion alors on vous invite solennellement à prendre un peu de temps pour y réfléchir avant le 26 octobre, si le coeur vous en dit. Pour que ceux qui communiquent et partagent leurs idées ne soient pas toujours les mêmes, et que les Parisiens reprennent le dialogue pour construire ensemble leur vie nocturne.

Visited 3 times, 1 visit(s) today