đź’ż Bedrooms Walls, un premier album impressionnant pour November Ultra
Une tenÂdresse et une senÂsiÂbilÂitĂ© Ă©viÂdentes, une techÂnique vocale au cordeau et quelques chanÂsons douces en anglais, espagÂnol ET français ‑parfois- : NovemÂber Ultra livre un preÂmier album ausÂsi touchant que visÂcĂ©ral. BedÂroom Walls nous invite au creux de son oreiller… et on s’y senÂtiÂra bien.
ArtiÂcle issu du TsuÂgi 149 : MĂ©tavers, NFT, blockchain, Web3 : La musique en rĂ©voÂluÂtion, disponible mainÂtenant en kiosque et Ă la comÂmande en ligne.

© Pauline Darley
NovemÂber Ultra, c’est comme si Adele et Frank Ocean avaient eu une gosse surÂdouĂ©e. Car dans BedÂroom Walls, on est d’abord attrapĂ© par une maĂ®trise vocale assez folle. L’ex-Agua Roja semÂble se baladÂer, Ă l’aise dans la force, le grain et la ronÂdeur d’une note tenue ou justeÂment la dĂ©liÂcatesse d’une voix de tĂŞte ou d’un murÂmure. Les chanÂsons s’articulent souÂvent autour d’un piano Ă©purĂ© et d’une ou plusieurs voix, qui s’entremĂŞlent ou s’affrontent. VienÂnent des incurÂsions en espagÂnol pour plus de nosÂtalÂgie visÂcĂ©rale (“Ultra NosÂtalÂgia”, “Over&Over&Over”), et de rares perÂcĂ©es en français, une langue
oĂą NovemÂber Ultra se sent forÂcĂ©Âment plus vulnĂ©rable.
Mais ce sont les orchesÂtraÂtions qui retiÂenÂnent l’attention. Imposantes, elles ont un cĂ´tĂ© théâÂtral cerÂtain, grandiose sans grandilÂoÂquence. BassÂes ronÂflantes, Ă©chos et samÂples de sa proÂpre voix, bidouilÂlĂ©s, torÂturĂ©s, emmĂŞlĂ©s (“Le Manège”, “Miel”). Les sons s’imbriquent en mimant parÂfaiteÂment la facette obsesÂsionÂnelle de NovemÂber Ultra. Elle agrĂ©Âmente le disque de chants d’oiseaux, de grinceÂments de lit, de la voix de ses grands-parents, des ronÂrons de son chat, pour nous ramenÂer dans son intimÂitĂ©. Et la promesse est tenue. Dans BedÂroom Walls, NovemÂber Ultra se livre Ă nous sous ses jours lumineux et ses instants somÂbres entre nosÂtalÂgie, tristesse, rĂ©conÂfort et apaiseÂment. Un Ă©lan du cĹ“ur pour un preÂmier album solo vraiÂment impressionnant.
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