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7 juin 2019

Ça sort aujourd’hui : vendredi 7 juin

par Lolita Mang

C’est vendredi, c’est jour de sortie ! Vu qu’il est parfois difficile de s’y retrouver avec tous les disques qui sortent chaque semaine, Tsugi a décidé de vous faciliter la tâche en vous faisant une petite sélection de galettes – LPs et EPs confondus – qui viennent de paraître et qui nous font vraiment envie : voici donc de quoi accompagner votre week‐end avec la folk de Yohuna et de JE Sunde, l’électro dansante de Rivière Monk ou encore l’ambient pop de Robag Wruhme.

J.E. SUNDE — JE Sunde [Vietnam]

Première sortie du jour, et premier album pour J.E. Sunde. Déjà attendu au tournant, le jeune producteur s’était fait remarqué avec « Passport » en 2014, un single très folk qui n’annonçait que le meilleur. Retour en 2019, avec « Easy Kid » qui annonce l’album à venir pour le mois de juin. Après toute cette attente, que penser de JE Sunde ? Aucun doute : le musicien issu du Wisconsin n’a rien à envier à ses prédécesseurs, parmi lesquels Bon Iver, Leonard Cohen ou encore Sufjan Stevens. Le morceau liminaire, « Prism », installe dès ses premières notes une ambiance que l’on retrouvera comme un fil conducteur, tout au long de l’album. Entre une voix chevrotante, des guitares qui flirtent avec la country et une basse tranquille, la recette est complète. Majestueux.

Various Artists — One Night Stands [La Belle]

Label parisien en place depuis 2011, La Belle Records sort aujourd’hui une compilation de 10 titres inédits exécutés par de nombreux producteurs de talents. Les grooves ambitieux mais toujours mélodieux sont mis à l’honneur dans One Night Stands. Des percussions riches et chiadées se mêlent continuellement à des ambiances dansantes et mélodieuses comme en atteste le morceau d’ouverture, produit par le boss du label, Golden Bug, qui s’allie à In Fields pour un voyage onirique qui peut autant évoquer la voie lactée qu’une forêt tropicale. Viennent ensuite la guitare et les choeurs ensoleillés de In Flagranti dans « Set It Out », la dub aux accents afro-disco d’Ozzy ou encore l’énigmatique house de DESTIINO, projet parallèle expérimental de Yuksek. Le disque permet de découvrir des propositions originales, exigeantes et de qualité, tout en se glissant dans une atmosphère estivale bienvenue. Une bande son alternative pour l’été qui se profile.

Vanishing Twin — The Age Of Immunology [Fire Records]

Une musique conceptuelle et expérimentale, avec des membres de nationalités diverses (Italie, France, Belgique, Etats-Unis ou encore Japon) réunis en Angleterre autour de la chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste Cathy Lucas. Voilà ce qu’est Vanishing Twin. Un album à la croisée des genres, zigzaguant sans cesse entre les mots (la langue maternelle de chaque membre est représentée) conjuguant krautrock, rock psychédélique et expérimental, pour un résultat extrêmement varié et – il faut le dire – plutôt imprévisible. Tant mieux, car on saisit immédiatement la créativité débordante d’un groupe capable de proposer d’excellents titres, à l’image de Magician’s Success ou Wise Children. Une véritable aventure.

Rivière Monk — Explorers [Distile Records]

Second EP pour le groupe parisien formé par Kilian et Cédric. Avec des inspirations puisées chez Thylacine ou Rone, mais aussi dans le Explorers marque une immersion plus prononcée vers la musique de club. Taillé pour faire danser, cet EP débute avec « Understanding », un titre porté par des voix profondes. Le message est clair : un tournant a été pris depuis la sortie du premier EP Supercruz’, qui assumait des mélodies bien plus soul. Avec des titres comme « Easy » ou « We Gotta Go », il est désormais question de décoller vers des univers de plus en plus électroniques. Accrochez vos ceintures.

Rivière Monk sera en concert le 13 juin prochain au Badaboum. Retrouvez plus d’informations sur la page Facebook de l’évènement

Alex Banks — Beneath The Surface [Mesh]

On l’avait vu commencer sur Monkeytown Records, écurie de Modeselektor.  Mais pour  son nouvel album Beneath The Surface, Alex Banks rejoint le label de Max Cooper, Mesh, et y livre une musique électronique complexe et atmosphérique. Enrichi par ses récentes expériences en live, le producteur basé à Brighton propose un projet admirablement bien produit, très personnel et éclectique, où rien ne semble avoir été laissé au hasard ; l’invitation notable du chanteur Ásgeir sur deux titres (avec l’excellent « Chasms ») n’est pas sans rappeler un certain Apparat… Pas étonnant vu le bagage de Banks.

Yohuna — Mirroring [fear of missing out records]

Après Tame Impala ou Stella Donnelly, faîtes la rencontre de Johanne Swanson, alias Yohuna. Originaire de Brooklyn, la chanteuse et productrice se fait la spécialiste des sons envoûtants. Contrairement à son précédent album Patientness (produit par Owen Pallett d’Arcade Fire en 2016) centré sur le synthé, Mirroring a été entièrement composé à la guitare. En résulte une pop folk stellaire accompagnée d’une voix éthérée, qui n’est pas sans rappeler Cat Power. Un trip rêveur entre moments entraînants (« Fades To Blue ») et retour à la nature (« Rain & Prairie Snow »). On clique et on ferme les yeux.

Robag Wruhme — Venq Tolep [Pampa Records]

Depuis qu’il nous a offert un mix exclusif, Robag Wruhme n’a plus de secret pour nous. Ce maître de l’ambient, de retour après huit ans sans album, propose un renouvellement du genre avec Venq Tolep. Franche tournée vers la pop, le producteur allemand s’aventure à la croisée des genres. La plupart des morceaux sont donc accompagnés par des voix plus ou moins présentes sur un rythme tranquille, fidèle à l’ambient. Et puis, plus l’on avance dans le disque, plus les voix se font rares, pour laisser place à des sons hypnotiques, avec « Volta Copy », « Komalh », « Ago Lades » ou encore « Bézique Atout ». Extatique.

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