🔊 Ce nouvel album de Bicep aurait dû tous nous rendre fous en live
C’éÂtait l’un des albums les plus attenÂdus de la scène Ă©lecÂtronÂique : Isles de Bicep est enfin en Ă©coute. Après en avoir devÂinĂ© son ADN avant sa sorÂtie, petit extrait de notre entreÂtien avec le duo irlandais, Ă paraĂ®tre dans son intĂ©ÂgralÂitĂ© le 5 fĂ©vriÂer dans le TsuÂgi 137 : Bicep, la house prend feu (mainÂtenant disponible en kiosque et Ă la comÂmande en ligne).
Blogueurs fauchĂ©s il y a moins de 10 ans, les Bicep se sont imposĂ©es ces dernières annĂ©es comme la prinÂciÂpale force de frappe live de la scène Ă©lecÂtronÂique briÂtanÂnique, reprenant le flamÂbeau des ChemÂiÂcal BrothÂers. Une ascenÂsion irrĂ©Âsistible que seule une pandĂ©mie pouÂvait freinÂer. EnferÂmĂ© dans son stuÂdio lonÂdonien depuis plusieurs mois, le duo nord-irlandais n’a qu’une hâte : prĂ©senÂter son nouÂvÂel album en concert.
Par Gérôme Darmendrail
De la musique underÂground. Ă€ proÂpreÂment parÂler. De l’autre cĂ´tĂ© de l’écran, Matt McBriÂar se saisit de son ordiÂnaÂteur, afin que sa webÂcam puisse balÂayÂer la pièce dans laqueÂlle il se trouÂve en comÂpagÂnie d’Andy FerÂguÂson. Sous une lumière rose vioÂlacĂ©e, qui pourÂrait laisÂsait penser qu’on y culÂtive de l’herbe ou qu’on y vend du plaisir pour pas cher, une mulÂtiÂtude de synÂthĂ©Âtiseurs, sĂ©quenceurs et boĂ®tes Ă rythmes tapisÂsent les murs, soigneuseÂment accrochĂ©s. Un Ă©quipement qui ferait sans doute salivÂer bon nomÂbre d’aspirants proÂducÂteurs, mais ce n’est pas cela que Matt cherche Ă nous monÂtrÂer. « Comme tu peux voir, il n’y a pas de fenĂŞtre ! lance-t-il en souriÂant. C’est lĂ oĂą on a passĂ© une bonne parÂtie de l’annĂ©e, sous terre, Ă faire de la musique. » Cinq jours par semaine, de 10 h Ă 18 h, rĂ©glĂ©s comme des employĂ©s de bureau. Ils ne s’en plaigÂnent pas. Dans le monde d’avant, lorsqu’ils n’étaient pas en tournĂ©e, ils s’astreignaient dĂ©jĂ Ă pareille routine.
“On a passĂ© une bonne parÂtie de l’annĂ©e sous terre, Ă faire de la musique.”
Le stuÂdio est situĂ© dans le quartiÂer branchĂ© de ShoredÂitch, dans l’East End lonÂdonien, Ă une quinÂzaine de minÂutes de leurs domiÂciles respecÂtifs. « Ça nous donne une rĂ©guÂlarÂitĂ©, une rigueur, qui nous perÂmet d’avancer, explique Matt, le plus volÂuÂbile des deux, dont le teint pâle et les cheveux blonds qui tirent vers le roux trahissent ses origÂines irlandaisÂes. Mais Ă©videmÂment, les conÂcerts nous manÂquent. » La rĂ©flexÂion pourÂra semÂbler paraÂdoxale de la part d’un groupe dont la renomÂmĂ©e s’est d’abord forgĂ©e en ligne, il y a un peu plus de dix ans. Une autre Ă©poque, il est vrai, quand les blogs musiÂcaux, pas encore dĂ©boulonÂnĂ©s par les plateÂformes de streamÂing, vivaient la fin de leur âge d’or. Celui de Matt et Andy, créé en 2008, s’appelait Feel My Bicep. Un nom choisi pour son cĂ´tĂ© absurde et parce qu’il sonÂnait italo-disco, l’un des genÂres musiÂcaux explorĂ©s par les deux blogueurs, en quĂŞte de titres rares et dĂ©calĂ©s, influÂencĂ©s alors par OptiÂmo, duo Ă©cosÂsais conÂnu pour sa propenÂsion Ă faire danser les gens sur des pĂ©pites mĂ©connues…
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Retrouvez la suite de notre entretien avec Bicep dans le Tsugi 137, disponible en kiosque et en ligne