Chronique : Andrea Parker — Nobody’s Perfect Part 3

Quand cer­tains sur­fent sur les vagues musi­cales pour rester “dans le coup”, d’autres demeurent fidèles à leur style de prédilec­tion, aus­si austère soit-il. C’est le cas de la Bri­tan­nique Andrea Park­er, dont la beauté froide n’a d’égal que l’ascétisme de sa musique, entre élec­tron­i­ca som­bre et élec­tro vril­lée. Après avoir par­ticipé aux grandes heures du label Mo’ Wax, elle a créé Touch­in Bass en 2002, dont la présente com­pi­la­tion mixée reprend des morceaux de son récent cat­a­logue. La pre­mière par­tie du set, volon­tiers down­tem­po et expéri­men­tal, fera sans doute fuir les ama­teurs de pro­duc­tions rentre-dedans aux gim­micks faciles qui car­ton­nent actuellement.

Par la suite, on décou­vri­ra des titres un tan­ti­net plus dance­floor, se rap­prochant par­fois de la scène élec­tro hol­landaise. On retient le bar­ré “Alle­gor­i­cal” par Scar­letron ou le mélodique et old-school “Barhomet” de ADJ. Alors que l’on ne sait plus trop où veut en venir un label comme Warp, d’autres struc­tures pren­nent la relève d’une élec­tro aven­tureuse et sans con­ces­sion. Pour oreilles aver­ties. (Nico­las Bresson)

Nobody’s Per­fect Part 3 (Touch­in’ Bass/La Baleine)