Chronique : Birdy Nam Nam — Manual For Successful Rioting

BNN, le défi. Com­ment arriv­er à con­cré­tis­er sur disque le for­mi­da­ble sen­ti­ment de puis­sance sonore que l’on se prend en pleine tronche lors d’un con­cert de Birdy Nam Nam ? Si vous avez lu Tsu­gi en novem­bre, où le quatuor fig­u­rait en cou­ver­ture, vous savez (presque) tout sur la genèse de cette émeute sonore, pro­pre à nous sec­ouer tout au long de cette nou­velle année. Si par malchance, vous avez raté ce numéro de votre mag’ préféré, on va vous la refaire ou presque. Jusqu’à aujourd’hui, les deux précé­dents albums des Birdy leur valaient une éti­quette (jus­ti­fiée) jazzy/hip-hop reflé­tant impar­faite­ment leur volon­té de met­tre le feu au dance­floor. Avec l’appui de Yuk­sek à la pro­duc­tion, les qua­tre pla­tin­istes (ils n’ont pas aban­don­né leur “instru­ment” fétiche avec lequel ils con­tin­u­ent de pro­duire leurs sons) redressent la barre.

Du brûlot d’ouverture “Red Dawn Ris­ing” à la chute “The Para­chute End­ing” (avec Jus­tice en guest-star à la pro­duc­tion) en pas­sant par le sin­gle nour­ri au napalm “Wor­ried”, Man­u­al For Suc­cess­ful Riot­ing réus­sit le grand écart entre Afri­ka Bam­baataa et Boys Noize. Le par­fait album de notre temps musi­cal où les bar­rières s’estompent et les généra­tions mêlées s’unissent sur le dance­floor. Togeth­eeeer, togeth­eeeeer. (Patrice Bardot)

Man­u­al For Suc­cess­ful Riot­ing (Has Been/Jive Epic/Sony)