Chronique : Burning House — Walking Into A Burning House

Un dieu du clavier, qui bon­dit et roule des mécaniques sur un rythme funky. Lequel répond aux provo­ca­tions ryth­miques de Chief Xcel, le beat­mak­er génial du non moins génial Black­a­li­cious… ça ne vous rap­pelle rien?? C’était la recette gag­nante du pre­mier album de Gen­er­al Elek­triks. Désor­mais réu­nis sous la ban­nière Burn­ing House, RV Salters et Xcel repren­nent à leur compte la méth­ode Mon­ey Mark (“Tokyo Air­port” et “1988.5”), voire l’album des Beast­ie Boys, The Mix-Up, en l’aspergeant d’un esprit 2013. Il faut dire que la pédale wah-wah a le vent en poupe en ce moment, cf. le retour d’Earth Wind And Fire ou Nile Rodgers se dan­d­i­nant avec Daft Punk.

L’album déçoit quand il nous fait l’effet d’un Gen­er­al Elek­triks caché der­rière son pouce (“Post Par­ty Stress Dis­or­der”, “Copy That” et “Day­dream Mama”), mais bien qu’il ne réin­vente pas le genre, le duo a le mérite de sat­is­faire nos besoins coupables de soul au goût sucré (“Frozen Con­ver­sa­tions”). Burn­ing House investit dans les cuiv­res, réin­tro­duit la cocotte au médi­a­tor, et croise (même timide­ment) Birdy Nam Nam avec James Chance?&?The Con­tor­tions (“Emer­gency Exit”), sur le papi­er ce n’est pas si mal. En fait, on se dit que ce disque est tail­lé pour les remix­es (“The Night­bird”, et “Boomerang”), et que l’on savour­erait volon­tiers quelques relec­tures inspirées. His­toire d’offrir une sec­onde vie à cette pierre brute. (David de Araujo)

Walk­ing Into A Burn­ing House (Naïve)