Chronique : CSS — Planta

La cité des anges porte en elle le rêve améri­cain. C’est là que les ?lles de CSS se sont exportées pour don­ner vie à Plan­ta, qua­trième album de ces Brésili­ennes “fatiguées d’être sexy” (Can­sei de Ser Sexy). Mon­trant au pas­sage que le départ d’Adriano Cin­tra, anci­en­nement cinquième mem­bre et paroli­er de la tribu, ne les affecte pas plus que ça.

Plan­ta fête aus­si les dix ans d’un phénomène qui ne ­s’essouffle pas. La pop tein­tée d’électronique et de dance de CSS, menée par Love­foxx, abor­de, tou­jours avec humour, des sujets uni­versels, entre gueule de bois et peines de cœur (“Hang­over”), amour tou­jours et cœur d’artichaut (“Faith in Love”, “Girl­friend”). De quoi redor­er le bla­son du ­col­lec­tif, un peu écorné par La Lib­eración qui n’avait pas fait l’unanimité.

Sur ce disque, où l’électro-pop vin­tage est très présente (“Hon­ey”, “Into The Sun”), et où les syn­thé­tiseurs restent indis­so­cia­bles de la voix à peine vocodée, on met­tra un point d’honneur à quelques crachats dans le micro en fea­tur­ing avec Han­nah Blilie, bat­teuse de The Gos­sip, sur “Dyna­mite”, qui donne de l’aplomb à ce Plan­ta énergique, quoique par­fois trop rêveur. Un retour réussi.

 

Plan­ta (SQE/Modulor)