Chronique : Daedelus — Drown Out

Après deux sor­ties plutôt insipi­des sur Nin­ja Tune, Daedelus, fig­ure majeure de la clique Low End The­o­ry cal­i­forni­enne, amorce un retour som­bre bien loin de son ent­hou­si­asme habituel. Endeuil­lé par plusieurs décès dont celui de son ami et col­lab­o­ra­teur Austin Per­al­ta, l’artiste améri­cain a enreg­istré Drown Out pour exor­cis­er cette péri­ode dif­fi­cile. Fidèle à son pseu­do­nyme emprun­té à la mytholo­gie, Daedelus (Dédale en VF) n’hésite pas à se per­dre dans des morceaux aux allures de labyrinthes à l’écoute desquels on peut se sen­tir dérouté.

Drown Out sem­ble ain­si dessin­er un retour aux sché­mas de pro­duc­tion des pre­miers dis­ques, mais ce con­cept de “tian sonore” ne trou­ve mal­heureuse­ment que rarement l’équilibre et la justesse qui avaient fait la renom­mée de son créa­teur. Tout comme les autres artistes du label Anti­con (Jel, Doseone, Why…), Daedelus doit trou­ver un moyen de se renou­vel­er avant de devenir com­plète­ment “has-been”. Heureuse­ment pour le per­former au “monôme” (con­trôleur Midi qui est depuis tou­jours son fidèle com­pagnon sur scène), il a le tal­ent néces­saire pour opér­er cette muta­tion, et le sou­tien d’une jeune généra­tion encore en ges­ta­tion ! (David Jacubowiez)

Drown Out (Anticon/Differ-Ant)