Chronique : Eagulls

Mix entre une mou­ette rachi­tique (“seag­ull”) et un aigle (“eagle”) qui n’a heureuse­ment pas séjourné à l’hôtel Cal­i­for­nia, Eag­ulls, quin­tet de Leeds, voit tout le monde s’affoler autour de lui depuis deux ans. À tel point que, nan­tis seule­ment de deux sin­gles bruyants, ces Anglais étaient l’une des attrac­tions du dernier South by South­west. Sur scène, c’est vrai, ça fait son petit effet. Mais l’écoute de ce pre­mier album devrait vite remet­tre les choses à leur place.

Comme son nom l’indique, Eag­ulls ça gueule. Avec l’ambition de tutoy­er les punks his­toriques. Effec­tive­ment, George Mitchell s’époumone con­tinû­ment mais un truc très Robert Smith dans sa voix ruine à peu près toute sa street cred­i­bil­i­ty. Côté musique, on bâille. Une fois encore (mais ça va s’arrêter quand?) cat­a­pulté à l’orée des années 1980, avec des œil­lades déjà vues au punk hard­core et des bisous à tout le monde (Killing Joke en tête, qu’Eagulls révère…), on se pince pour com­pren­dre com­ment un groupe avec si peu d’idées fait autant de bruit. Bien­v­enue en 2014… (Matthieu Recarte)

Eag­ulls (Par­ti­san records)