Chronique : Ezra Furman — Day Of The Dog

Com­mencer un album par “I Wan­na Destroy Myself” n’est pas for­cé­ment la manière la plus engageante de faire con­nais­sance. Mais la fougue pow­er pop irré­sistible que met Ezra Fur­man dans ce triste aveu nous donne immé­di­ate­ment envie de lui gueuler dessus : “Déconne pas, attends au moins la fin du disque avant de te foutre en l’air.” Même si on veut bien croire que le ray­on­nement tout relatif de ses trois albums précé­dents depuis 2007 avec The Har­poons, sans compter le peu d’écho reçu par son disque en solo l’an dernier, aient con­tribué grave­ment à déprimer le Chicagoan.

Dans une bouf­fée d’orgueil il vient pour­tant de s’arracher les tripes sur ce mag­nifique Day Of The Dog dont il livre sur la pochette quelques-unes des clés pour le com­pren­dre. En vrac et il en manque : punk, Occu­py Wall Street, Tom Waits, free­dom, psalm 82, sick­ness, blood, Vel­vet Under­ground, love, dark, trash, Greil Mar­cus. Dif­fi­cile de mieux faire comme résumé. Non, Ezra, tu n’es pas tout seul ! (Patrice Bardot)

Day Of The Dog (Bar None Records)