Chronique : French Fries — Kepler

Jeune label français bien en vue depuis sa créa­tion en 2011, Clek­Clek­Boom est con­nu pour répan­dre une bass music épaisse et immé­di­ate, à l’exception de quelques max­is plus enlevés l’année dernière. L’un de ses activistes, French Fries, aligne depuis trois ans des mini­tubes influ­encés ghetto-house et UK garage qui ont trou­vé un écho qua­si mainstream.

Aujourd’hui, mal­gré un nom de scène qui relève de la blague et un bien jeune âge (22 ans), le pro­duc­teur franco-uruguayen signe son pre­mier album sur fond de dis­cours con­ceptuel SF et de “planète syn­thé­tique”, et ça tient la route. Un peu trop long, par­fois imper­son­nel, et glob­ale­ment moins jouis­seur que ses précé­dents EP’s, Kepler s’engage sur une voie plus tech­no, raid­it un peu son style et assombrit son univers. Quelques tracks touchent le bon nerf: “This Kind Of Set­up” et “Bug Noticed” pos­sè­dent un red­outable groove froid, “For­ward Action” est une belle tranche d’électro futur­iste, et “Real­i­ty Sys­tem” une char­mante comp­tine analogique. Pour le reste, on affleure par­fois l’exercice de style et ça manque un peu de chair, ce qui demeure grande­ment excus­able sur un pre­mier album si pré­coce. (Thomas Corlin)

Kepler (clekclekBoom/La Baleine)