Chronique : Hatcham Social — Cutting Up The Present Leaks Out The Future

Seuls des presque vieux routiers (ils se sont for­més en 2006) pou­vaient s’autoriser à ouvrir leur troisième album par une longue bal­lade hyp­no­tique de plus de sept min­utes inti­t­ulée “Ket­a­mine Queen”. La drogue c’est mal et l’on con­seillera à l’auditeur qui ne veut pas piquer du nez d’entrée de jeu de démar­rer directe­ment l’écoute au deux­ième morceau, le déli­cieuse­ment psyché-garage “All That I Can See Is A Gun”. Même si “Con­fes­sions Of An Eng­lish Opi­um Smok­er” qui enchaîne con­firme les obses­sions drug­gy des Lon­doniens, on ne peut que suc­comber à son charme là encore très rétro entre Roxy Music et Bo Did­dley. Cut­ting Up The Present Leaks Out The Future hon­ore une belle bande de bran­leurs au grand cœur.

La pro­duc­tion cradingue, les mélodies faites de bric et de broc nous les ren­dent bien plus sym­pa­thiques que tous les tâcherons rockeurs pro­pres sur eux dont la per­fide Albion ne cesse de nous abreuver. Et ce n’est pas un hasard si leur men­tor est Tim Burgess des Char­la­tans, groupe de série B de la vague Mad­ch­ester. Même si Hatch­am Social incar­ne plutôt la série C. (Patrice Bardot)

Cut­ting Up The Present Leaks Out The Future (O Genesis/La Baleine)