Chronique : Hyperdub 10.4

Le tableau est le suiv­ant : vous avez déjà englouti une entrée rob­o­ra­tive, un plat de résis­tance qui calerait un pois­son­nier viking, un plateau de fro­mages hal­lu­ci­nant, et c’est le moment où l’on vous vend la promesse du meilleur dessert de votre vie. C’est à peu près ce que l’on a vécu en décou­vrant la qua­trième com­pile (sur qua­tre, ouf) du label Hyper­dub, qui fête ses 10 ans cette année. Ces com­pi­la­tions seront par­faites à caler en shuf­fle d’ici plusieurs mois, mais pour l’instant, il est dif­fi­cile de s’y fray­er un chemin.

Ce retour du Jedi pour capucheux est davan­tage axé house, garage et tech­no, ça sent la limaille de fer plus que la marie-jeanne. Ossie et Phrh font rebondir tous les sons qu’ils ont sous la main pour un “Ugly Obser­va­tion” très “foot­work sous codéine”, ce truc étant sûre­ment le plus éton­nant de cette (dou­ble) galette qui présente tout de même un chou­ette inédit de Bur­ial, qui ravi­ra ceux qui ne se sont pas lassés des pro­duc­tions spec­trales du pro­duc­teur sans vis­age. Pour le reste, c’est froid, men­tal, décon­stru­it, pointu. On ne vous a pas dit : les cuisiniers qui ont pré­paré le repas bossent unique­ment en cui­sine moléculaire.