Chronique : Kakkmaddafakka — Six Months Is A Long Time

Putain, 6 mois?!”?: les Norvégiens de Kakkmaddafak­ka ont choisi l’humour pince-sans-rire au moment de bap­tis­er leur troisième album. C’est en effet le temps qu’il a fal­lu à leur par­rain Erlend Øye (Kings of Con­ve­nience, The Whitest Boy Alive) pour pro­duire ce disque chaleureux dans la nuit humide de Bergen, quand le groupe pen­sait rester une semaine en studio.

Tout ne s’est donc pas passé comme prévu, mais ça ne s’entend pas, car la joyeuse bande mise tout sur la spon­tanéité depuis une décen­nie. Les résul­tats sont sou­vent entraî­nants mais for­cé­ment iné­gaux, d’autant que le côté jour­nal intime (“Nev­er Friends”) ou cour­ri­er du cœur (“Female Dyslex­ic”) ne donne pas tou­jours nais­sance à des textes mémorables. Mal­gré tout, ça fonc­tionne la plu­part du temps, comme sur l’inénarrable “Bill Clin­ton”, grâce à cette capac­ité à emballer l’affaire à l’énergie. Un disque sym­pa­thique mais inof­fen­sif qui pour­rait bien ren­con­tr­er un suc­cès sur­prenant. (Benoît Repoux)

Six Months Is A Long Time (Bubbles/La Baleine)