Chronique : Kitsuné America 3

Kit­suné Parisien, Kistuné Amer­i­ca, Kit­suné Tabloid, Kit­suné Soleil Mix… On pour­ra tou­jours reprocher à la mai­son au renard une cer­taine surabon­dance et surtout se deman­der si c’est la bonne stratégie?: dif­fi­cile de remar­quer quand une vraie bonne édi­tion sort du lot. C’est exacte­ment le risque que pour­ra encourir cette troisième édi­tion Amer­i­ca, alors disons-le haut et fort?: ce coup-ci, Gildas Loaëc a passé la cinquième niveau défrichage. À part Son Lux et dans une moin­dre mesure Heart­srev­o­lu­tion (défendu par Kit­suné il y a cinq ans déjà), Jerome Lol et Kelela, on est dans l’inconnu total.

Mieux, le patron de Kit­suné a misé sur une diver­sité sans pareille. De la jolie bal­lade d’ouverture très amer­i­cana, “Kar­ma” (de Beau), à l’électro-pop sat­urée et ludique du “If I Need You I’ll Call” de My Body et au mini-Frank Ocean Sun­ni Colón et son “1000 Ros­es”, la com­pi­la­tion cou­vre en ces trois pre­miers titres un spec­tre musi­cal dan­tesque. Côté “gros” noms, Son Lux ver­sion pop de cham­bre et Kelela option R&B du futur rem­por­tent la bataille haut la main. Côté jeunes pouss­es, la bal­lade de Max Jury et My Body marchent en tête d’une bien belle édi­tion. (François Blanc)