Chronique : Lee Bannon — Alternate/Endings

On par­le beau­coup du revival jun­gle. Et Nin­ja Tune s’en porte garant, la jun­gle aura sa dial­yse. Lee Ban­non, que l’on con­naît pour avoir offi­cié en tant que pro­duc­teur auprès de Joey Bada$$, a enter­ré son hip-hop enfumé pour se con­sacr­er pleine­ment à ses préoc­cu­pa­tions breakées. C’est soigné, très métic­uleux même. On y trou­ve une noirceur spa­tiale émer­veil­lée qui dans une cer­taine mesure n’est pas sans rap­pel­er le tra­vail de l’aîné Amon Tobin. Mais sans l’invention, la fraîcheur, le bon goût.

Ici, on déballe un peu la leçon sans con­naître la suite. La froideur occa­sionne quelques sym­pa­thiques vols planés au tra­vers de nuages de débris météori­tiques, mais on finit imman­quable­ment par refaire son entrée dans l’atmosphère, trop fréquem­ment ennuyé par le manque de relief et d’ampleur de l’ensemble. Ça n’est pas tout à fait mau­vais, mais on ne sent pas qui a écrit cette musique. Enjeux esthé­tiques?: néant. (Clé­ment Fabre)

Alternate/Endings (Nin­ja Tune/Pias)