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20 août 2013

Chronique : Marvin – Barry

par rédaction Tsugi

Plus vite, plus haut, plus fort. Voilà ce qui semble être le leitmotiv des Montpelliérains de Marvin, dont le précédent album, Hangover The Top, avait donné du boulot à pas mal d’ostéopathes. Trois ans plus tard, la première impression qui saisira n’importe quel fan un peu réac’ à l’écoute de Barry sera sans doute proche du rejet, vous savez, ce rejet basé sur les relents marxistes qui nous agitaient à la grande époque de la dichotomie mainstream-indé. Sauf qu’en 2013, un groupe de prog-math-stoner-krautrock peut aussi mettre de la pop dans son vin sans que cela nuise au résultat final, bien au contraire. Cet album accentue toutes les caractéristiques enthousiasmantes de Marvin. À savoir : guitares démoniaques, synthétiseurs obsédants, jeu de batterie qui appelle à une danse frénétique incontrôlable, et voix vocodée sortie d’une dimension où terre et ciel ne font plus qu’un. Le climax de ce big-bang tellurique s’appelle “Giorgio Morricone”, et fait fondre la chaudière de la locomotive. L’entrée en matière tonitruante de l’album laisse place à des morceaux que l’on pense pouvoir considérer comme un peu raplapla, juste avant qu’ils ne se mettent à nous obséder, avant de nous couper les genoux. Marvin est un très grand groupe de rock, à l’intelligence rare et à la foi dans les dieux anciens inébranlable. (Mathias Riquier)

Barry (Africantape/Orkhestra International)

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