Chronique : Max Cooper — Human

Au lycée, il a fal­lu se décider entre bac lit­téraire et sci­en­tifique, comme si ce choix allait définir toute une car­rière. Avec son doc­tor­at en géné­tique et son poste de chercheur, l’Anglais Max Coop­er sem­blait plutôt faire par­tie du clan des matheux. Mais présent sur la scène élec­tron­ique depuis main­tenant douze ans, d’abord en tant que DJ hip-hop puis comme prodi­ge de l’électronica, il signe enfin son pre­mier album, Human, après de nom­breux max­is pour Veryvery­wrongin­deed ou les Alle­mands de Traum Schallplatten.

Pour les habitués des sets de Max Coop­er, l’expérience risque d’être déroutante tant ce disque est con­tem­platif, inno­vant et, il faut l’avouer, intel­lo. Cer­tains diront chi­ant, mais non : chaque moment un peu expéri­men­tal est con­tre­bal­ancé par de la tech­no plus club (“Supine”) ou par de mag­nifiques col­lab­o­ra­tions avec Braids ou la chanteuse de Belleruche Kathrin deBoer. C’est d’ailleurs cette dernière qui signe le plus touchant morceau de l’album, “Adrift”, où se mêlent voix jazzy, accords mineurs au piano et ryth­miques com­plex­es. Ceux qui ont du mal avec la con­tem­pla­tion se jet­teront sur son pen­dant Inhu­man, où ils trou­veront des remix­es plus énergiques signés Rodriguez Jr, Lucine ou encore Har­vey McKay.Max Coop­er, du labo à la Boil­er Room : mer­ci aux matheux de nous l’avoir rendu.

Human (Fields/La Baleine)