Chronique : Miaoux Miaoux — Light Of The North

 

C’est dans le for­mat le plus clas­sique que l’on fait les meilleurs albums pop. En apparence, l’Écossais Miaoux Miaoux applique les recettes de base du genre : couplet-refrain à toutes les sauces, “tubes” en début d’album, bal­lades à la fin. Et ça marche : envie de sautiller sur les trois quarts des morceaux (voir d’oser une choré­gra­phie à la Spice Girls sur “It’s A Dream”), de pleur­er sur les autres (“Stop The Clocks” et son intro acous­tique) et de tous les chanter en chœur (“Sweep Clean”, plus gros tube de l’album). Côté influ­ences, on se balade entre pop psy­ché dans la veine d’un Neon Indi­an, et dream pop légère­ment coton­neuse (“Rib­bon Falls”), sans par­ler d’un détour hip-hop plutôt réus­si (“Vir­tua Fight­er”). Ingé-son de for­ma­tion, Julian Cor­rie, alias Miaoux Miaoux, apporte le même soin à tous ses morceaux. Et c’est peut-être là le seul défaut de Light Of The North, ce côté nerd tech­ni­cien qui saute aux oreilles sur les pistes instru­men­tales (“Cloud Com­put­er”). On s’interroge sur la trans­po­si­tion live de l’album. Mais vu la maîtrise du jeune homme, on se dit que Miaoux Miaoux saura — comme tout félin — retomber sur ses pattes. (Quentin Monville)

Light Of The North (Chem­i­cal Underground/Pias)