Chronique : Munk — Chanson 3000

Chronique extraite du numéro 77 de notre magazine. 

Soyons hon­nête, la dernière fois que l’on s’est véri­ta­ble­ment ent­hou­si­as­mé pour Munk, YouTube n’existait pas encore, le punk-funk était à la mode et l’Allemand venait de sor­tir un tube fiévreux avec James Mur­phy au chant, “Kick Out The Chairs”, sug­gérant qu’il était le pen­dant bavarois de LCD Soundsys­tem. C’était il y a dix ans, déjà, et depuis, mal­gré deux albums et quelques morceaux plutôt sym­pa­thiques, l’enthousiasme s’est tran­quille­ment éti­olé jusqu’à se trans­former en une indif­férence polie.

Ce qua­trième album n’y chang­era pas grand-chose, mal­gré, là encore, quelques titres remuants qui font le boulot, tels “Car­toon” et “South­ern Moon”. Le disco-punk s’est dilué dans une disco-pop-house peu offen­sive, et la fièvre d’antan s’apparente désor­mais plus à une bouil­lote. Bref, ça ron­ronne sévère et Munk sem­ble avoir les fess­es bien calées dans sa zone de con­fort, pas décidé à en sor­tir. Grand bien lui fasse, mais on ne l’y rejoin­dra pas”. (Gérome Dar­mendrail)