Chronique : NYPC

Lorsqu’on a pris con­science que “Ice Cream”, qui restera sans doute pour l’éternité “le” sin­gle de New Young Pony Club, était sor­ti il y a neuf ans, ça nous a d’abord mis un petit coup de vieux, mais ça nous a surtout per­mis de réalis­er que le groupe, qui se fait désor­mais appel­er NYPC, n’avait rien fait de mieux depuis. À l’exception, peut-être, du staff de Pias, qui se sou­vient par exem­ple de The Opti­mist, sor­ti en 2010 ? Une capac­ité à se faire oubli­er dont sem­ble bien pourvu NYPC lui aus­si. Bien sûr, en se forçant un peu, cul­pa­bil­isant à l’idée de bris­er le cœur de la per­son­ne qui, plein d’espoir, nous a envoyé cet album, on se dira : “Oui, mais merde quand même, t’y vas un peu fort, y’a un ou deux morceaux pas mal, y’a du groove.” Et puis on se rap­pellera que les seules fois où on a écouté ce disque ces deux dernières semaines, c’était par sim­ple néces­sité pro­fes­sion­nelle, et qu’une fois cette chronique achevée, on ne le réé­coutera sans doute plus jamais. (Gérome Darmendrail)

NYPC (The Numbers/Differ-ant)