Chronique : Pet Shop Boys — Electric

Après trente ans de car­rière, Neil Ten­nant et Chris Lowe sont tou­jours un mys­tère presque total pour le pub­lic français : anglais jusqu’au bout des ongles, adeptes du chaud-froid (paroles tristes sur beats effrénés), ver­sa­tiles au plus haut point, capa­bles de pass­er d’une bal­lade poignante à la plus racoleuse des hard­house pour body­buildés tors­es nus et du bon au mau­vais goût en un claque­ment de beat. Alors quand pour leur deux­ième album en moins d’un an ils s’acoquinent avec Jacques Lu Cont, dont la capac­ité à dyna­miter les dance­floors n’est plus à démon­tr­er depuis Les Rythmes Dig­i­tales jusqu’à son nou­veau pro­jet Trac­ques, Elec­tric s’annonce comme un plaisir coupable total.

Oubliez d’entrée finesse et mod­éra­tion, cette longue épopée hédon­iste et électro-house fera saign­er les oreilles de bien d’amateurs de musique élec­tron­ique. Un peu de sens de l’humour et d’ouverture d’esprit leur per­me­t­tront d’apprécier cet Elec­tric certes pom­pi­er, où l’on retrou­ve la pat­te inim­itable de Neil Ten­nant, notam­ment sur l’ébouriffant “Love Is A Bour­geois Con­struct”, charge con­tre les valeurs tra­di­tion­nelles, qui part d’Henry Pur­cell pour finir à la Boys Noize. Oui, plaisir coupable absolu.

Elec­tric (X2/Kobalt/Pias)