Chronique : Prime Numbers — Prime Numbers

Lors de sa sor­tie il y a un an, l’album Work­ing Nights de David James Wol­s­ten­croft alias Trus’me, avait impres­sion­né jusqu’au cer­cle restreint mais exigeant des dévots de Moody­mann. Com­ment un blanc-bec de Man­ches­ter pouvait-il à ce point avoir assim­ilé le sens du groove du maaaaître de Detroit, et en général l’âme pro­fonde de la dance music noire améri­caine ? Un an plus tard, Wol­s­ten­croft lance son label Prime Num­bers, et après seule­ment cinq max­is, creuse son noir sil­lon le temps d’une dou­ble com­pi­la­tion où il expose douze gemmes signées Linkwood, Napi­Hedz (où l’on trou­ve Craig Huck­a­by, mem­bre de The Rotat­ing Assem­bly avec Theo Par­rish) ou Reg­gie Dokes (boss de Psy­chosta­sia, label house de Detroit sur lequel il faut se pencher d’urgence).

Et voilà com­ment en un rien de temps, Trus’me réu­nit autour du berceau Prime Num­bers les bonnes fées de la scène house de Detroit, pour une dou­ble com­pi­la­tion riche en soul où tout sonne juste. Les dévots vont être heureux, voilà de quoi pass­er l’hiver en bonne com­pag­nie. (Benoît Carretier)

Prime Num­bers (Prime Numbers/La Baleine)